Dakar, le carrefour des « youtubeurs » et blogueurs africains
lundi 6 juin 2016
Le premier festival des youtubeurs et blogueurs africains s’est tenu ce week-end à Dakar. Plus de 30 acteurs du web venus d’une dizaine de pays anglophones et francophones ont parlé de leur métier à un public de passionnés. Journalistes web, activistes digital, youtubeurs ont échangé sur les différentes manières de travailler sur le web. Une rencontre organisée dans la ville de Dakar, devenue en quelques années le centre névralgique de la communauté des blogueurs ouest-africains. Reportage.
Séance photo pour les Kényanes Nancie Mwai et Sylvia. Les clichés se retrouveront très vite sur leur blog de mode et beauté. Les deux jeunes femmes publient également des chroniques dans des journaux kényans et sont propriétaires d’une boutique de vêtements. Bloguer leur a véritablement permis de faire carrière.
« Ça se développe très très vite. Aujourd’hui il y a vraiment beaucoup de blogs de mode au Kenya. Et la plupart des femmes, lorsqu’elles se lancent sur internet et qu’elles veulent avoir un blog, eh bien elles se tournent pour la plupart vers la mode et la beauté », explique Nancie Mwai. « C’est un marché en plein développement, parce les gens réalisent que ce n’est pas juste quelque chose qu’on fait pour se faire plaisir, mais que ça peut devenir un travail à plein temps », ajoute Sylvia.
Web-activisme
A Dakar, les organisateurs du festival des youtubeurs et blogueurs veulent montrer qu’avec internet, les possibilités d’emplois sont infinies. Bien loin des conseils mode et beauté, Chantal Naré du Burkina Faso a choisi le web-activisme. Et elle aussi gagne sa vie en travaillant sur internet.
« Je m’intéresse à tout ce qui est droit de la femme, explique-t-elle à RFI. Aujourd’hui je peux dire que j’ai écrit du contenu choquant, tel que « Bring back our clitoris » par exemple. Au départ, c’est par passion, mais on arrive quand même en vivre. J’accompagne des campagnes de plaidoyer. A mon humble avis, un jeune Africain qui s’organise bien peut intéresser. »
Et si les youtubeurs et blogueurs incarnent l’avenir, ils ont encore à affronter un taux de connectivité très faible dans beaucoup de pays du continent.
C’est un marché en plein développement, parce les gens réalisent que ce n’est pas juste quelque chose qu’on fait pour se faire plaisir, mais que ça peut devenir un travail à plein temps.
(Source : RFI, 5 juin 2016)