Dakar, capitale mondiale de l’Internet en octobre pour permettre à l’Afrique de peser sur les décisions
vendredi 12 août 2011
La capitale sénégalaise abritera du 19 au 28 octobre 2011, la 42e réunion de l’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), l’organisme qui gère sur le plan mondial l’Internet. Cette grande rencontre, qui sera diffusée en direct sur Internet, va réunir plus de 1200 participants venant des cinq continents et va se dérouler sur deux phases : « réunion des experts et une table ronde ministérielle ». Cet évènement est ainsi, une occasion pour le continent africain de figurer dans les sphères de décision de l’Internet et surtout de ne plus subir les mesures et directives décidées en haut lieu sans donner son avis.
AAprès Tunis 2005 avec le Sommet Mondial de la Société de l’Information (SMSI), c’est autour du Sénégal d’abriter une grande rencontre qui détermine l’avenir de l’Internet. En effet, Dakar sera du 19 au 28 octobre prochain la capitale de l’Internet. Le Comité National d’organisation de la 42e réunion de Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN) a tenu ce jeudi 11 août 2011 une conférence de presse avec toutes les parties prenantes et une délégation de l’ICANN pour décliner les enjeux et montrer à quel point Dakar est prêt à relever le défi.
La présidente du comité nationale d’organisation de cet évènement, par ailleurs directrice des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), Maïmouna Diagne a fait savoir qu’à travers la table ronde ministérielle, les pays africains sous la bannière de l’Union africaine vont, pour la première fois lors de cette 42e réunion, dédier, consacrer une réunion sur Internet. Pour elle, ça sera une occasion de faire de l’Afrique une partie prenante de ce qui se fait sur Internet dans le monde. L’importance de la conférence des ministres sur les TIC qui est présidée actuellement par le Soudan est de l’Afrique à jour. « Les décisions que prend l’ICANN à chacune de ses assemblées générales, trois fois par an, influent sur le devenir de l’Internet et peuvent changer nos vies en très peu de temps même si le processus est transparent, démocratique et public. D’où la nécessité d’être présent et surtout de participer », a indiqué Maïmouna Diagne.
La directrice des TIC a, par ailleurs, ajouté que deux ateliers de hauts niveaux vont se tenir à cette occasion. Et il sera question pour l’Afrique de la compétence de gestion des réseaux, DNS 7 sécurité des noms de domaine. La présidente du comité d’organisation de souligner que lors de cette réunion un plaidoyer sera mené pour qu’à l’instar de l’Afrique du Sud et du Maghreb, le Sénégal puisse avoir une copie de server pour faciliter les échanges au niveau UEMOA.
Après Maïmouna Diagne, le président de l’Internet sociéty (ISOC-Sénégal) a fixé les enjeux et les attentes du Sénégal dans cette 42e rencontre d’ICANN.
Le ministre de la Communication, des Télécommunications et des Technologies de l’Information et de la Communication, Moustapha Guirassy a estimé que cette rencontre va sonner comme une reconnaissance du rôle du président de la République sur l’émergence de la société de l’information en Afrique ce qui lui vaut le volet TIC du NEPAD. Il a, en outre, déchiffré le code culturel et social de l’Internet pour justifier la nécessité de participer mais surtout de se positionner dans les réflexions.
La tenue de cette rencontre à Dakar sera l’occasion pour les opérateurs d’Internet de multiplier la capacité de connexion ou d’accès à Internet par deux ou même de le tripler. Cela sera aussi une opportunité pour introduire l’IPV6 et bannir l’IPV4. « IPv6 dispose d’un espace d’adressage bien plus important qu’IPv4. Cette quantité d’adresses considérable permet une plus grande flexibilité dans l’attribution des adresses et une meilleure agrégation des routes dans la table de routage d’Internet », selon wikipédia
Ibrahima Lissa Faye
(Source : PressAfrik, 12 août 2011)