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Cybercriminalité, pornographie...le revers de la médaille des TIC

lundi 24 octobre 2011

Il y a un coté pile et un coté face, un envers et un revers que constituent les Technologies de l’information et de la communication (Tic). Il s’agit des usages détournés comme l’escroquerie et la pornographie. Le Sénégal, à l’image de la communauté internationale essaie de faire face qui a pour cadre l’espace cybernétique. Le pays s’est doté d’une Brigade de lutte contre la criminalité et a adopté des lois appropriées dont celle de 2008 portant sur la cryptologie.

Dans l’Internet, chaque seconde qui passe emporte avec elle une tentative d’escroquerie, d’arnaque, de pornographie, bref d’acte cybercriminel. Le wikipédia définit la cybercriminalité est comme une notion qui regroupe « toutes les infractions pénales susceptibles de se commettre sur ou au moyen d’un système informatique généralement connecté à un réseau. » C’est une nouvelle forme de criminalité qui se déroule dans un espace virtuel appelé le cyberespace. En effet, depuis quelques années, la démocratisation de l’accès à l’informatique et la globalisation des réseaux ont été des facteurs de développement du cybercrime. Au Sénégal, la cybercriminalité s’est développé grâce notamment à la crédulité et à l’hospitalité des gens.

On peut regrouper la cybercriminalité en trois types d’infractions, mentionne le Wikipédia. Il s’agit des infractions spécifiques aux technologies de l’information et de la communication ; des infractions liées aux technologies de l’information et de la communication et enfin des infractions facilitées par les technologies de l’information et de la communication. Ainsi, on note parmi ces infractions les atteintes aux systèmes de traitement automatisé de données, la pédopornographie, l’incitation au terrorisme et à la haine raciale, les escroqueries en ligne, la violation de propriété intellectuelle, les faux chèques bancaires et sites de vente, etc.

Les cybercriminels deviennent de plus en plus pointus. Rares sont les internautes qui n’ont pas été leurs cibles. Souvent organisés en réseau, ils font tout pour avoir des informations personnelles sur leurs cibles qui sont souvent des gens nantis. En effet, comme le chemin de l’enfer est pavé de bonnes intentions, ils vous font des propositions plus qu’alléchantes ou passent par les fournisseurs d’accès pour demander la confirmation de votre mail et votre mot de passe au risque de voir le compte fermé et des personnes connues pour demander une aide urgente.

Des méthodes de plus en plus pointues

Parfois, ils se présentent comme héritier ou homme de confiance d’un richissime homme d’affaire ou d’Etat et sollicitent votre complicité pour le transfert dans votre compte d’une très importante somme d’argent. Ils envoient aussi des mails à leurs cibles, leur faisant croire que leurs mails sont tirés au sort par la fondation d’une structure internationale quelconque. En contre partie du rapatriement de votre lot, ils vous demandent d’envoyer en toute urgence une certaine somme.

L’autre revers de la médaille est bien la pornographie. Au Sénégal, le feuilleton politico-sexuel qui a opposé deux hommes politiques du nord du pays a fait couler beaucoup d’encre et de salives. Avec les technologies de l’information et de la communication, il n’est pas rare de voir un maître chanteur exposé des vidéos et des photos d’une personne en tenue d’Adam dans la toile. Au Sénégal, la Brigade de lutte contre la criminalité (Blc), mène le combat pour endiguer la cybercriminalité. Dans une interview qui date de 2005, son chef Lamine Ba explique que ses membres on « suivi des formations dans le domaine de la cyber-criminalité pour pouvoir être à la hauteur de la progression du phénomène. Des stages sont organisés avec la coopération française, pendant lesquels des experts nous forment ou perfectionnent nos savoirs ». D’après lui, l’objectif est de leur former, mais aussi de leur informer sur le modus operandi des réseaux africains et internationaux. Selon M. Ba, la direction générale de la sûreté nationale organise par ailleurs régulièrement des stages de formation.

Face à ce banditisme d’un nouveau genre, la communauté internationale n’est pas restée les bras croisés. Elle a adopté en 2001, une convention sur la cybercriminalité. Celle-ci poursuit trois objectifs à savoir l’harmonisation des législations des États signataires, la modernisation de ces législations, notamment en matière procédurale et l’amélioration de la coopération internationale en matière d’extradition et d’entraide répressive.

Une loi sur la cryptologie votée au Sénégal en 2008

Au niveau national, le Sénégal a pris la mesure de l’enjeu. C’est dans ce cadre que le parlement a voté en 2008, un projet de loi sur la cryptologie. La cryptologie est définie dans la loi comme la « science relative à la protection et à la sécurité des informations notamment pour la confidentialité, l’authentification, l’intégrité et la non répudiation des données transmises ». Cette loi vient compléter un dispositif législatif et réglementaire relatif à la société sénégalaise de l’information. Les autres textes de loi, déjà en vigueur, sont : la loi d’orientation sur la société de l’information, la loi sur la cybercriminalité, la loi sur la protection des données à caractère personnel et la loi sur les transactions électroniques.

Cette loi va instaurer un véritable régime juridique de la cryptologie dans notre pays, et c’est la première législation, en la matière, dans la sous région. La loi comprend huit chapitres traitant dans l’ordre des dispositions générales, y compris la délimitation du champ d’application de la loi et la définition des termes techniques utilisés ; de la Commission nationale de cryptologie chargée de veiller à l’application des dispositions de la présente loi ; des régimes juridiques applicables aux moyens et prestations de cryptologie. Elle s’intéresse aussi à l’agrément octroyé aux organismes exerçant des prestations de cryptologie ; à la responsabilité des prestataires de services de cryptologie ; aux sanctions administratives et pénales et aux dispositions transitoires et finales.

Aly Diouf

(Source : Le Soleil, 24 octobre 2011)

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