Cybercriminalité : Orange Cyberdefense s’implante au Maroc
mercredi 17 avril 2019
Boulet à la cheville des économies maghrébines et africaines, la cybercriminalité est un phénomène que les États ont beaucoup de mal à endiguer. Dernière affaire en date : seize personnes ont été interpellées mardi 16 avril dans plusieurs villes marocaines (Casablanca, Meknès, Khénifra, Oujda, Marrakech et El Hajeb) par la brigade centrale d’investigation judiciaire. Elles sont soupçonnées d’avoir participé à des détournement de fonds à partir de comptes basés dans des institutions bancaires internationales, à l’aide de logiciels malveillants.
Recrutement d’une cinquantaine de spécialistes
Hasard du calendrier, le même jour, à Casablanca, la société française Orange Cyberdefense, spécialiste de la cybersécurité, lançait sa filiale marocaine. Cette entité du groupe Orange compte recruter et former une cinquantaine de spécialistes d’ici 2020. Le groupe français mise en effet sur le marché africain qui devrait passer de 1,33 milliard de dollars en 2017 à 2,3 milliards de dollars en 2020, selon ses propres estimations.
« C’est un service supplémentaire que nous proposons à nos clients dans le Royaume pour leur permettre d’amorcer leur transformation digitale en toute sérénité », a expliqué Yves Gauthier, directeur général d’Orange Maroc lors de la conférence de lancement. « Nous allons également investir dans le domaine de la formation avec le tissu académique marocain afin d’assurer le meilleur niveau d’expertise », a-t-il ajouté.
Orange Cyberdefense regroupe depuis 2016, l’ensemble des activités de cybersécurité de l’opérateur téléphonique, dédiées aux professionnels (entreprises, administrations, collectivités locales). Avec un chiffre d’affaires de 275 millions d’euros en 2017 et une croissance annuelle de plus de 20%, Orange Cyberdefense est le leader de la cybersécurité en France et l’un des principaux acteurs européens du marché.
Réunissant plus de 1300 collaborateurs, Orange Cyberdefense accompagne les organisations publiques et privées dans la conception de leurs stratégies de cybersécurité, leur mise en œuvre et leur gestion opérationnelle.
(Source : Jeune Afrique, 17 avril 2019)