Cyberattaque en Afrique de l’Ouest : la BCEAO déjoue un « assaut » de taille
lundi 14 janvier 2019
La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) peut pousser un ouf de soulagement. D’après le quotidien sénégalais Libération, l’institution a pu échapper à une « attaque informatique d’ampleur » gardée dans le plus grand des secrets. Elle avait saisi la division spéciale de cybersécurité de la police sénégalaise pour signaler l’existence d’un réseau international de pirates informatiques, actifs entre la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Togo, le Burkina Faso et le Sénégal.
La CBAO découvre le jeu des bandits, de justesse
Selon les informations à la disposition des confrères, les bandits du Net ont manipulé le système RTGS de la BSIC Côte d’Ivoire et ont pu effectuer deux virements frauduleux dans les comptes ouverts à la CBAO Sénégal appartenant à un certain Boubacar S. et à la société OPBW pour des montants respectifs de 67 millions et 170 millions de francs CFA non sans compter d’autres transferts tout aussi frauduleux bloqués par la première banque sénégalaise, filiale du Marocain Attijariwafa Bank.
Des montants renversants
Ces derniers transferts s’élèvent à plusieurs dizaines de millions : 190 millions à UBA Cotonou, 58 millions à Ecobank Niamey, 175 millions à Orabank Cotonou et 180 (autres) millions à UBA Cotonou. Ces montants sont communiqués par Libé dans sa livraison de ce lundi. Le journal annonce que le bénéficiaire du second virement (170 millions CFA) à travers la société OPBW Sénégal S.A est sous le coup d’un mandat d’arrêt international transmis aux autorités marocaines.
Interpol pourrait être mis à contribution dans la chasse à l’homme
Il a été localisé au royaume chérifien, mais depuis, n’a plus donné signe de vie. Mais avec l’entrée en jeu d’Interpol, peut-être que la machine mafieuse pourrait être neutralisée très vite. Par ailleurs, on apprend qu’un individu, Boucary S. a été arrêté dans cette affaire pour association de malfaiteurs, accès frauduleux à un système informatique, altération ou suppression de données informatiques, recel et tentative d’escroquerie, entre autres. Depuis, il est sous-contrôle judiciaire après une liberté provisoire.
Elimane
(Source : CIO Mag, 14 janvier 2019)