Cyber-cases et usine de fabrication d’ordinateurs : Le Sénégal affiche ses ambitions pour réduire le gap numérique
jeudi 11 novembre 2010
Le Sénégal ne veut plus être la poubelle de l’Occident par rapport aux outils informatiques. Il va créer une usine pour la fabrication d’ordinateurs. L’annonce a été faite avant-hier soir par le ministre des Technologies de l’information et de la communication. Selon Fatou Blondin Ndiaye Diop, ‘nous allons bientôt mettre en place une usine de fabrication d’ordinateurs pour que le maximum d’étudiants, de professeurs et de populations dispose d’un ordinateur en fonction de leurs besoins et à des coûts raisonnables’. Cela, dit-elle en répondant à une question d’un élu sur les ordinateurs non fonctionnels souvent envoyés au Sénégal, ‘va réduire les déchets d’outils informatiques reçus et permettre un accès à moindre coût’.
En outre, le gap numérique existant à l’échelle nationale va être réduit. Selon le ministre, un financement a été acquis pour l’installation de cent trente cyber-cases au Sénégal. ‘Il est prévu en tout trois cent cinquante cyber-cases sur tout le territoire national’, indique Fatou Blondin Ndiaye Diop. Un prototype a été installé à Popenguine. C’est un cyber-case pilote. L’objectif est d’en faire bénéficier à tous les villages du Sénégal. Pour cela, le ministre a sollicité la participation des élus locaux dans le plan de déploiement dont la date n’a pas été dévoilée. Pour disposer d’une autonomie énergétique, les cyber-cases seront dotés d’installation solaire.
F. K. Sène
(Source : Wal Fadjri, 11 novembre 2010)
Un ministre des Tic sans ordinateur à l’Hémicycle
Le fait est peut-être banal, mais mérite d’être relevé. Mardi, lors de son passage à l’Assemblée nationale pour l’examen en plénière de son budget, le ministre des Technologies de l’information et de la communication a fait face aux députés en prenant note sur des bouts de papier. Ses collaborateurs en ont fait de même. Pour un département qui ambitionne de faire accéder toutes les populations à Internet, ‘il était plus pertinent de déparquer à l’Hémicycle avec vos ordinateurs au lieu d’être plongé sur vos papiers’, a relevé le député de la majorité, Ousmane Bâ. En réponse, Fatou Blondin Ndiaye Diop a estimé que ‘ce n’est pas faute d’en avoir, car ils sont dans les sacs et au bureau, mais on aurait l’impression de ne pas vous écouter, plongés sur nos claviers’.
F. K. Sène