Le “ Cyber Louma ” installé au marché Sandaga fait courir les marchands. Ces derniers ont mesuré l’importance de ces outils après l’ouverture de ce “ cyber ” par les représentants de l’Usaid et une association professionnelle. “ Des commerçants et d’autres Sénégalais ont compris que les ordinateurs et l’internet n’étaient pas réservés aux universitaires et aux bibliothécaires et qu’ils pouvaient être un moyen utile pour s’informer sur le marché et sur les divers coûts qui ont une influence directe sur leur vie ”, lit-on dans le communiqué qui nous est parvenu. Les commerçants qui ont reçu une formation en informatique commencent à saisir les opportunités qu’offre l’Internet. Souhaibou Diop, un grossiste, a étoffé son carnet d’adresse. En plus des grossistes de Dubaï, Souhaibou Diop peut désormais échanger avec une entreprise du New Jersey “ Magna Fabrics ” qui lui offre des prix plus intéressants. Le grossiste spécialisé dans le matériel de construction, Abdou Fall, a pu trouver sur l’internet un fournisseur de ventilateurs qui propose des prix plus offrants. “ J’envisage maintenant, a-t-il dit, de réserver de l’espace dans mon magasin pour créer un bureau équipé d’un ordinateur, ce qui me permet de mieux gérer mes affaires ”, s’exprime un importateur de carreaux du marché Sandaga. En plus de ces opportunités, certains bénéficiaires de la formation sont aujourd’hui à mesure de faire des opérations de comptabilité à l’aide des ordinateurs. Ceci leur permet de perdre moins de temps.
L’ouverture de ce Cyber cadre avec les orientations de l’Initiative en faveur de la liberté numérique (Dfi) qui encourage le recours à l’internet dans les pays en développement. Depuis le lancement de la (Dfi), les représentants de l’Usaid en collaboration des Volontaires du Corps de la Paix et du personnel d’organismes internationaux ont formé des salariés de 360 entreprises et 300 chefs d’entreprise à l’usage de l’ordinateur.
IDRISSA SANÉ
(Source : Le Soleil, 7 avril 2006)