Cyber-Espaces jeunes : Le GEEP veut consolider les acquis
jeudi 28 octobre 2004
Dans plusieurs Collèges d’Enseignement Moyen du pays, les élèves et l’administration disposent de « Cyber Espaces Jeunes ». Leur implantation est une manière de démocratiser davantage l’utilisation des Technologies de l’Information. Aujourd’hui, pour leur initiateur, le Groupe pour l’Étude et l’Enseignement de la Population (GEEP), le temps au renforcement des acquis.
Améliorer le système éducatif sénégalais par l’intégration des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication. C’est l’objectif que s’est fixé le projet dénommé : « Expérimentation des espaces jeunes dans l’Enseignement Moyen et Secondaire au Sénégal ».
La formation a occupé une bonne place
Il est exécuté par le Groupe pour l’Étude et l’Enseignement de la Population (GEEP) sur financement de la coopération canadienne. Après une première phase, la mise en œuvre de la seconde phase s’est inscrite, selon M. Babacar Fall, coordonnateur du GEEP : « dans une perspective de consolidation des acquis ».
En effet, entre 1999 et 2001, plusieurs « Espaces Cyber » ont été mis en place dans les collèges et lycées du Sénégal.
Cette consolidation des acquis durant la seconde phase signifie la mise en place d’un système de gestion et de pérennisation des « Espaces Cyber ». « Ainsi, seize sur la trentaine d’Espaces Cyber que compte le réseau, ont pu bénéficier d’un appui sous diverses formes : équipement en ordinateurs ou en matériels périphériques, réseautage interne, installation de lignes téléphoniques, etc. », souligne Babacar Fall.
La formation a occupé une bonne place dans ce projet. Qui a procédé au renforcement des capacités des animateurs pour un meilleur fonctionnement des espaces et surtout une plus grande prise en charge de la demande en formation. Le coordonnateur du GEEP explique que : « des sessions ont été organisées pour répondre aux besoins de formation des animateurs des « Espaces Cyber Jeunes » et pour la prise en charge de classes entières au sein de certains établissements ».
Tout cela s’est traduit, de l’avis des initiateurs du projet, par un taux élevé des formés. « Au total, 250 leaders élèves-animateurs et 75 professeurs-relais techniques ont été formés à l’utilisation de l’Informatique. L’expérience a très bien réussi au Collège d’Enseignement Moyen Ababacar Sy de Tivaouane, qui fait partie des établissements ayant bénéficié de « Cyber Espaces Jeunes », explique Babacar Fall.
Dans cette école à laquelle il fait référence, il y a 1.736 élèves. Le corps professoral est composé de 49 enseignants. Et, avec 16 ordinateurs fonctionnels dans l’ « Espace Cyber », 1.509 élèves et 25 enseignants ont été formés à l’utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication.
À Tambacounda, Internet suscite un certain engouement au sein de la communauté scolaire. C’est ainsi que 80,4 % des types de services offerts par le Centre Cyber sont tournés vers Internet.
Une recherche sur l’impact des TIC à l’école
Dans le cadre du projet « Action Développement Education à la Vie Familiale », 7 membres de l’association « Karembenor » ont bénéficié d’une formation en Informatique dispensée par l’équipe didactique du Centre Cyber. Cette formation est destinée à permettre aux bénéficiaires du projet à renforcer leurs capacités en matière d’organisation. Le pôle régional de Tambacounda, selon son coordonnateur Mamadou Khouma, dispose d’une page Web.
Selon lui : « l’objectif est de partager cette expérience avec les autres partenaires ». D’ailleurs, l’histoire et la géographie de la région de Tambacounda y occupent également une bonne place. C’est ainsi qu’une monographie sur l’initiation en pays Bassari a été réalisée.
Plusieurs autres initiatives promotionnelles ont été développées pour permettre une plus grande adhésion de la communauté scolaire aux Technologies de l’Information et de la Communication.
En outre, une recherche sur l’impact des Technologies de l’Information à l’école a été menée. Les résultats ont révélé de nombreuses opportunités en rapport avec l’utilisation de ces technologies dans les activités en classe et dans les activités péri-scolaires au sein de l’espace scolaire.
Selon Babacar Fall : « les résultats se déclinent en termes de développement et d’élargissement du partenariat scolaire, de rationalisation de la gestion des structures bénéficiaires, de changement de paradigme et de stratégies pédagogiques ».
MOHAMADOU SAGNE ET BABACAR DIONE
(Source : Le Soleil, 28 octobre 2004)