Crystal Rugege est la Directrice générale du Centre pour la 4e révolution industrielle du Rwanda. Son objectif : faire en sorte que les progrès technologiques servent à l’ensemble de la société. A ce titre, elle dirige les efforts du pays pour concevoir et piloter des cadres de gouvernance.
Accélérer l’adoption inclusive et responsable de la technologie, en adoptant des approches plus agiles, pour régir le secteur. C’est la mission que s’est donné le Centre pour la 4e révolution industrielle du Rwanda (C4IR Rwanda). A sa tête : Crystal Rugege. « Je dirige une équipe de personnes brillantes, qui travaillent à relever certains des défis les plus complexes de la gouvernance technologique. Leur but est de co-concevoir des cadres de gouvernance qui favorisent l’innovation, tout en atténuant activement les risques », explique la responsable. Elle travaille en collaboration avec le gouvernement, le secteur privé, la société civile et le milieu universitaire, ainsi qu’avec des parties prenantes du monde entier.
Crystal Rugege n’est pas novice dans ce secteur d’activité. Après un début de sa carrière chez IBM Silicon Valley Lab, en tant qu’ingénieur logiciel, elle a joué un rôle déterminant dans la mise à l’échelle du campus de l’Université Carnegie Mellon, en Afrique, puis a rejoint C4IR Rwanda. La Directrice générale siège également au sein de plusieurs conseils d’organisations privées et publiques, liées au digital, comme celui d’I&M Bank Rwanda PLC ou du groupe consultatif technique du PNUD sur l’Afrique, à la tête de la 4e RI.
Poussée par son père à s’orienter vers l’écosystème de la Tech, Crystal Rugege est fière de son parcours et espère inspirer d’autres femmes. « Un grand nombre de femmes africaines du secteur apportent des contributions positives à notre société. J’aimerais en voir encore plus, pour exploiter pleinement le potentiel de la technologie et rendre nos sociétés plus équitables et inclusives ». Elle en est persuadée : l’empowerment des femmes commence dès le plus jeune âge. « Les parents et les enseignants doivent veiller à ce que les jeunes filles sachent qu’elles ont une chance égale de poursuivre la carrière de leur choix ». Car les femmes sont un véritable atout dans le domaine : « Par exemple, une équipe d’ingénieurs à parité entre les hommes et les femmes amène la question de l’inclusion du genre dans la conception et l’utilité d’un produit ! », assure la Directrice générale du Centre pour la 4e révolution industrielle du Rwanda.
Camille Dubruelh
(Source : Cio Mag, 11 août 2022)