Soretec est une entreprise créée en 2009 et qui regroupe l’ensemble des gérants des réseaux câblés du Sénégal, eux-mêmes organisés autour de cellules implantées sur le territoire national après de longues tournées de sensibilisation qui ont permis un maillage national ; celles seront mutées en des groupements d’intérêts économiques (GIE) pour former les membres sociétaires de cette entreprise fédérative. Donc une cellule est un ensemble de réseaux câblés situés à peu prés dans un même espace géographique.
Les réseaux câblés sont nés au milieu des années quatre vingt dix et chaque réseau se compose d’un ensemble d’installations collectives d’antennes que se partagent environ des centaines de familles raccordées à partir d’une centrale. Là, il est important de rappeler la proximité entre le câblodistributeur et les familles connectées les câblodistributeurs leur garantissent l’accès facile à l’information et l’autonomie de la réception entre plusieurs postes de télévisions d’une même famille ce qu’aucun opérateur n’a la possibilité de faire. En cas de dérangements techniques il suffit de les signaler et les techniciens du réseau s’y affairent à la minute qui suit. Quel système peut-il assurer cette performance. En outre, hormis la réception satellitaire aucun autre opérateur national ne couvre le territoire national or Soretec avec son maillage national a pu régler ce problème qui pouvait créer une discrimination entre les régions du pays quand tout le monde savait que les régions frontalières avaient tendance à suivre les télévisions des pays limitrophes : les populations du sud recevaient les télévisions gambienne ou bissau-guinéenne, celles du nord regardaient la télévisions mauritanienne tandis que celles de la partie orientale captaient la télévision malienne et nous en passons. Qui sont plus panafricains que ces jeunes qui diffusent dans leur bouquet toutes les télévisons des pays de la sous-région Aujourd’hui les câblodistributeurs qui transportent les images de certaines télévisions nationales paient des redevances à celles-là alors que cela devait être le contraire. Et tout cela doit être revu pendant la règlementation.
Les premières démarches pour une régularisation de leur activité commencèrent par la création d’associations et la première fut ARCS (association des réseaux câblés du Sénégal) fondée en juin 2005. C’est par la suite que d’autres regroupements et GIE naquirent avec l’objectif principal : une reconnaissance juridique de leur métier. Les câblodistributeurs furent les premiers à aller vers leurs autorités pour qu’ils soient pris en compte.
C’est alors qu’ils entreprirent toutes sortes de démarches qui vont des ministères de l’information en son temps, des télécommunications et aux différentes agences de régulation ainsi qu’au BSDA (bureau sénégalais des droits d’auteurs). Cela n’aboutira pas à grand chose parce que toutes ces autorités leur répondaient que leur activité n’entrait pas dans leurs domaines de compétence. Ils ont tourné en rond sans avoir le moindre interlocuteur pour la prise en charge de leur activité et certains leur disaient que cette activité n’était pas prise en compte par les lois et règlements en vigueur donc il y avait un vide juridique justifié par les nombreux câblodistributeurs qui seront arrêtes et emprisonnes mais tous relâchés parce qu’aucun juge n’a pu trouver une infraction à ce qu’ils faisaient : aucune sanction pénale ou pécuniaire ne s’est jamais prononcée sur eux.
Les câblodistributeurs mus de leur technicité et ingéniosité reprennent les images des chaines en clair et des chaines cryptées. Et ce sont ces chaines cryptées qui faisaient que nous avions maille avec la police suite aux plaintes des opérateurs classiques ; et ce sont ces mêmes operateurs classiques qui vont contribuer à la prolifération des réseaux câblés par des signatures de protocoles avec Canal Horizons Sénégal par devers lesquels nous versions de l’argent ensuite ils nous délivraient des factures de piratage qui permettaient aux cablos de travailler tranquillement sous leur protection. Cette pratique a été entretenue par les services financiers et de sécurité de Canal de sa phase analogique à sa celle numérique. Ce même deal nous liera avec l’opérateur en MMDS (Deltanet TV) qui avait confectionné un ¨bouquet cablo¨ à leur endroit pour cela l’operateur leur avait doté des décodeurs spécialement conçus pour eux et qui en revanche payait des abonnements ainsi qu’une redevance de piratage mensuellement. Ce compromis connaitra une rupture suite à une décision unilatérale d’augmenter les tarifs préalablement définis. Plusieurs millions leur étaient versés tous les mois dans la plus totale opacité. Ils signalent que tous ces documents sont détenus par les cablos comme preuve et que les copies ont déjà été transmises au ministère de la communication. Qu’est ce que le trésor public a gagné dans tout cela ? S’ils les taxent de cablos pirates, eux, qu’est ce qu’ils sont : les prédateurs seraient-ils meilleurs qu’eux. Ils appellent l’Etat à ouvrir une enquête pour mieux cerner ce holdup fiscal.
Apres ces étapes notre situation devient plus difficile par le fait que nos concurrents ont continué à nous combattre avec le bras armé du CNRA (conseil national de régulation de l’audiovisuel) et BNLCPC (brigade nationale de lutte contre la piraterie et la contrefaçon). Voir les différents communiqués du CNRA à qui ils ont demandé des rencontres pour leur expliquer mais hélas
Heureusement les cablos seront conviés à une prise en charge de leur activité au moment qu’un nouveau code de la presse devait voir jour. Les cablos prendront les services d’un juriste expert en communication pour amener leur contribution pour un cadre juridique de la câblodistribution au Sénégal. Le ministre de la communication leur rencontra et leur demanda de lui prouver l’acquisition légale des chaines qu’ils offrent à leurs abonnés. Des démarches furent menées et le groupe français ABSAT éditeur de chaines satellitaires a répondu à notre appel et a signé un contrat de partenariat pour l’exploitation commerciale de son bouquet, ce qui déplaira le groupe DELTANET TV qui va saisir le CNRA pour les diaboliser en taxant d’illicite leur signature avec ABSAT (voir le rapport annuel du CNRA année 2010). Néanmoins le ministre de la communication pour une démarche inclusive a organisé une réunion à laquelle il a invité la Soretec , les opérateurs classiques (Canal horizons Sénégal, Excaf Télécom, Deltanet TV, ARTP, CNRA, CNN) et les différents services du ministère de la télécommunication. A cette réunion, Le ministre avait proposé un projet de convention de concession et cahier des charges que n’ont pas fait l’unanimité (par le rejet des opérateurs classiques). C’est alors que le ministre a chargé à son DIRCOM la mise sur pied d’une inter-commission qui regroupera toutes les parties citées ci-dessus pour la rédaction de convention de concession et cahier des charges consensuels pour la câblodistribution. Beaucoup de rencontres eurent lieu jusqu’à l’adoption de convention de concession et cahiers des charges où il n’y’avait que deux points d’achoppements qui sont des accusations fallacieuses faites par les classiques qui taxent les cablos d’émettre par des fréquences, ce que ces derniers ont totalement rejeté et la seconde est la dotation de décodeurs aux abonnes par câble. Les câblodistributeurs ont tellement fait de concessions uniquement pour un avancement des travaux, pour nous avoir une idée jetez un coup d’œil sur les résolutions finales. Et tout cela n’est qu’une dilatoire de la part des opérateurs classiques dont les redoutables ont été Canal et Deltanet TV le temps qu’ils travaillent en amont pour entraver notre partenariat avec le groupe ABSAT ceci illustré par la plainte faite sur notre partenariat au niveau de leurs amis du CNRA. Les concluions des travaux de cette inter-commission furent déposées sur la table du ministre qui n’a pas encore pris aucune décision au moment où ils vivent des moments difficiles dus aux terribles exactions policières et de certains propos malsains relayés sur les ondes de certains médias qui les combattent ; ces mêmes medias ont été conviés à la conférence de presse pour un bilan d’étapes des démarches du comité d’initiative qu’ils avaient tenu le 04 mai 2011 à la maison de la culture Douta Seck à laquelle toutes leurs cellules étaient représentées malheureusement ils seront zappés pour la couverture médiatique bien qu’ils étaient tous invités malheureusement les raisons leur sont inconnues. A cette conférence de presse plus de deux mille (2 000) cablos venus des quatre coins du pays ont assisté à la manifestation qui a été rehaussée par la présence de certaines autorités qui ont pu faire le déplacement (avocats, notables, société civile, et représentant du MICOM).
Après la tenue de cette conférence aucune évolution de leur dossier n’a été notée à part que la BNLCPC qui a repris de plus belle les arrestations et saisies de matériels de cablos. A cela la direction de Soretec a entrepris des démarches au niveau de la BNLCPC pour une indulgence de leur part en attendant que le MICOM se prononce sur le sort des cablos et une lettre de rappel est adressée au MICOM pour qu’une décision leur soit notifiée et que le MICOM saisisse son homologue du ministère de l’intérieur pour lui faire part de l’état d’avancement des travaux entrepris pour une solution du cas des cablos. Les câblodistributeurs se demandent dans quel pays sommes-nous ?
Vu les derniers développements de leur sort, seul le rapport de force est la seule et unique opportunité qui les reste parce qu’ils ne peuvent pas imaginer que dans un pays démocratique le droit d’entreprendre soit refusé à certains ce qui est une violation de notre constitution.
Les câblodistributeurs sont tous de jeunes sénégalais qui croient en eux-mêmes et aux institutions et ils n’ont que notre pays où ils doivent travailler légalement et paisiblement au lieu de tenter le Barça, le Barsak, l’immolation par le feu ou les chemins de la délinquance donc comment peut on privilégier des étrangers et certains nantis à leur détriment dans un pays où l’emploi est rare et ces braves jeunes ont pris leur courage entre leurs deux mains pour créer eux-mêmes des emplois et ces jeunes ne demandent qu’une reconnaissance juridique et institutionnelle de leur activité qui leur sert à se prendre en charge et de s’occuper de leurs familles si l’on sait que chaque cablo emploie cinq voire plus de jeunes qui n’avaient aucune qualification auparavant. Ils appellent les autorités à s’asseoir avec eux pour avoir des idées nettes et précises de ce secteur au lieu d écouter des gens qui veulent reprendre de leurs mains cette activité qu’ils jugent anormale d’être gérée par des fils de pauvres d’autant plus ce métier est née de l’esprit de solidarité entre des personnes n’ayant pas de moyens. Pourquoi pas l’Etat ne convoquerait-il pas des séminaires de réflexions sur cette activité pour la moderniser et l’aligner sur les techniques vers le passage au numérique à l’horizon de 2015 ce qui serait bénéfique pour le pays dans son ensemble. Avec les cablos le passage au numérique pourrait être une solution à moindres coups pour le pays.
Les câblodistributeurs attirent l’attention des autorités qu’arrêter le métier de câblodistribution reviendrait à augmenter le rang des chômeurs et créer une situation invivable dans ce pays. Comment feront-ils pour rembourser leurs prêts auprès des banques du micro-finance ? Fin des fins, les câblodistributeurs se demandent si Monsieur Le Président de la République est bien au courant de leur sort, lui qui est un vrai patriote et qui met les intérêts des sénégalais au devant des autres et c’est lui qui leur a donné le courage de se prendre en charge suite à sa fameuse déclaration de sa prestation de serment du 03 avril 2000 au stade Léopold Sédar Senghor où il disait qu’il préfère sa jeunesse aux milliards de l’Etranger.
Et pour défendre leur métier les câblodistributeurs disent qu’ils sont prêts à s’y sacrifier jusqu’à leur dernier souffle mais comme à l’accoutumée ils entreprendront toujours la voie citoyenne et républicaine et c’est pourquoi ils appellent tous les câblodistributeurs à mieux s’organiser et à demander l’adhésion des populations bénéficiaires du câble à se tenir prêts pour ne pas laisser ces capitalistes réussir leur mesquin plan qu’ils sont entrain de mijoter aux plus hauts niveaux.
Ces jeunes câblodistributeurs demandent l’aide de l’opinion publique et à la société civile à ce que leur gagne pain ne leur soit dérobé à tout prix par ces impitoyables vautours.
Le comité de suivi des câblodistributeurs
30 mai 2011