Création de la plus grande banque de données numériques d’Afrique centrale
samedi 17 août 2024
En République démocratique du Congo (RDC), la première banque de données numériques, de standard international, a été lancée, mercredi 14 août, à Kinshasa. C’est le fruit d’une coopération entre les entreprises du géant africain Open Data Centres et le groupe Texaf qui créent cette infrastructure numérique et de télécommunications, alors qu’en RDC, beaucoup de serveurs sont logés à l’étranger.
Joint par RFI, le Belge Christophe Evers, président du conseil d’administration de la banque de données de Kinshasa, Open Access Data Centres, estime que l’avènement de cette banque de données en RDC pourrait booster l’économie numérique et rendre fiable l’offre des télécoms dans le pays.
« Nous sommes, en fait, un hôtel, pour les serveurs, explique-t-il. Nous offrons des services de sécurité, d’alimentation électrique, de connectivité. Et c’est là que je dis que notamment des opérateurs télécoms ou des opérateurs spécialisés ont leur rôle à jouer et seront des clients chez nous parce que, eux, vont prendre de l’espace chez nous et offrir ses services informatiques, notamment pour des administrations publiques ou pour des entreprises privées. »
Et le tir 3, cela veut dire qu’il y a une redondance, une duplication de tous les systèmes pour s’assurer qu’à aucun moment, il ne puisse y avoir une coupure. Donc, nous « hostons », par exemple, tous les systèmes des banques ainsi que les opérateurs télécoms. Nous avons ici douze réseaux qui se connectent et on espère en avoir bientôt dix-neuf. Cela fait évidemment que les investissements sont très importants.
« L’autre chose que ça va permettre, poursuit Christophe Evers, c’est que nous allons pouvoir avoir, ici, localement, tous les grands contenus internationaux. Aujourd’hui, par absence d’un Data Center comme le nôtre, même des administrations publiques sont obligées, en contradiction avec la réglementation, de garder leurs données en dehors du pays parce qu’il n’y a pas l’infrastructure. Aujourd’hui, avec une infrastructure comme la nôtre, il n’y a plus de raison de garder les données des citoyens congolais en dehors du territoire national. »
(Source : RFI, 17 août 2024)