Couverture téléphonique du Magal de Touba : Sonatel Mobiles investit 4 milliards FCfa
vendredi 17 mars 2006
« Pour cette année, nous avons multiplié les capacités habituelles de télécommunication sur la ville de Touba par cinq. Uniquement pour prendre en charge les besoins de télécommunications et plus particulièrement le mobile ». Ce propos de Léon Charles Ciss, le directeur général de Sonatel Mobiles, résume l’impressionnant dispositif mis en place par l’opérateur de téléphonie pour éviter toute forme de congestion du réseau qui pourrait être préjudiciable à ses clients.
La preuve, M. Ciss soutient qu’en temps normal, il suffit de neuf Stations de traitement des clients (appelées dans le jargon télécoms Bts) pour écouler le trafic à Touba. Exceptionnellement, la Sonatel Mobiles a mis en place l’équivalent 50 pour assurer un service de qualité durant ce grand événement religieux, en hommage à Serigne Touba Khadimou Rassoul. Léon Charles Ciss a tenu à préciser qu’en 2000, la Sonatel Mobiles a mis en place l’équivalent de 5 Bts ; 19 Bts en 2003 ; 25 Bts en 2004 et 36 Bts en 2005.
Si l’on sait qu’une station de traitement des clients (Bts) revient en installation à 75 millions de FCfa, M. Ciss soutient que « le montant de l’investissement sur la ville de Touba pour faire face aux besoins de communication des populations durant le Magal est de 04 milliards de Fcfa ». Mais, tient à préciser le Directeur général de Sonatel Mobiles, « après le Magal, une partie de ces équipements sera installée dans les localités environnantes pour contribuer au développement de la téléphonie dans le pays ». À son avis, « cet effort, extrêmement important a pour but de permettre à la population de satisfaire ses besoins de communication durant toute la durée du Magal ». L’espoir, dit-il, c’est de voir le trafic être effectué de la manière la plus satisfaisante possible.
L’effort fait pour Touba cette année 2006, tient à rappeler, Léon Charles Ciss, « c’est à l’image de l’effort que nous avons fait sur le réseau national ». La preuve, l’année dernière, à pareille époque, il y avait un investissement d’une trentaine de milliards dans le réseau de téléphonie mobile. « C’est ce que nous avons fait. Ainsi, le réseau a connu une capacité d’extension extrêmement élevée qui, financièrement, est estimée à 32 milliards ». De l’avis de M. Ciss, cela a correspondu, techniquement, à la mise en place d’une troisième centrale de commutation. « Depuis 10 ans que le réseau mobile existe, il était géré par deux centraux installés à Dakar. Et c’est généralement la taille de tous réseaux africains. Exceptionnellement, nous en avons installé un troisième central à Thiès », ajoute-t-il. Mieux, poursuit Léon Charles Ciss, « nous avons renouvelé la plate-forme de réseau qui permet de traiter les appels Diamono, puisque la plate-forme qui existait était dimensionnée pour gérer 800 à 900.000 clients Diamono. Aujourd’hui, nous avons dépassé 1,2 million. Dès lors, la nouvelle plate-forme a la capacité de gérer 2,5 millions clients Diamono. Mieux, nous avons installé aussi de nombreuses stations de traitement des clients (Bts) dans les zones rurales ». Ce qui, de manière pratique, a permis de couvrir 300 nouveaux villages à travers le pays.
Doudou Sarr Niang
(Source : Le Soleil, 17 mars 2006)