Reconnu comme un pays incitatif, car immensément riche dans divers domaines de la vie courante de par sa position géostratégique et son boom démographique, le Congo Démocratique vient encore une fois de donner des soucis aux investisseurs potentiels qui se bousculaient depuis peu à son portillon. Particulièrement au lendemain des mesures improductives, inexplicables et répugnantes de coupure de l’internet pendant trois jours. A la suite d’une position prise en coulisses par les autorités politico-administratives pour sanctionner les marches pourtant pacifiques initiées par le Comité Laïc de Coordination pour réclamer l’application intégrale de l’Accord du 31 décembre 2016.
Violation délibérée de la Constitution
L’autorité politique ne s’est pas du tout souciée des pertes énormes et difficiles à corriger aussi bien sur le plan économique, bancaire, financier, scientifique que politique et autres. On a fait semblant d’ignorer que ces mesures de coupure de l’internet et des sms ont violé la constitution, notamment le droit reconnu aux Congolais à l’information, d’être informés et d’exprimer leurs opinions. Etant donné qu’à ce jour, l’internet constitue un service indispensable pour accéder à l’information. Car, selon l’article 9 de la Charte Africaine des droits de l’homme et des peuples : « toute personne a droit à l’information, le droit de s’exprimer et de diffuser ses opinions ».
Très mauvais signal pour les investisseurs
Selon des experts en la matière et particulièrement dans le domaine des télécommunications, les quatre entreprises de téléphonie cellulaire ont enregistré des pertes énormes qui se calculent en dizaines des millions des dollars Us. Chacune de ces quatre sociétés de téléphonie cellulaire a perdu au minimum la somme de 2 millions des dollars Us par jour, soit au total un montant global de 8 millions par jour soit au bas mot 24 millions des dollars pour les trois jours de coupure. Le trésor public, entendez l’Etat congolais, a aussi enregistré des pertes énormes de l’ordre de 40 millions des dollars. Pour les messageries financières, le manque à gagner est plus fort de par le recours à l’Internet, à tout moment, du commun des mortels bénéficiant d’un compte bancaire. Bref, le pays a subi des pertes énormes en termes des mouvements des fonds entre les tiers, les sociétés de téléphonie cellulaire et les messageries financières. Lesquelles sont demeurées paralysées pendant les trois jours de coupure d’internet.
Cette coupure de l’internet a préjudicié le commun des mortels. Nombreux de personnes ont raté leurs voyages, car ne pouvant imprimer ni leurs billets électroniques, ni leurs visas. Ceux qui utilisent les distributeurs électroniques au niveau des banques et les messageries financières, notamment les étudiants, les agents des entreprises commerciales privées, les agents et fonctionnaires de l’Etat ne savaient pas toucher leurs fonds nécessaires. Que des malades ne sont-ils pas morts faute des moyens pour payer les frais de consultation et des soins appropriés ! Plusieurs secteurs de l’économie ont souffert de ces coupures de l’internet, tels les hôtels, les restaurants, les transports aériens, les grandes maisons de commerce qui utilisent les cartes bancaires de crédit. En clair, les recettes au niveau des taxes et autres impôts provenant des divers contribuables ont connu une baisse très sensible. Il est étonnant et révoltant que le pouvoir en place n’ait pas tiré les conséquences néfastes enregistrées au mois de janvier 2015 et le 31 décembre dernier. ?
F.M.
(Source : Le Phare, 25 janvier 2018)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000