Coupure d’internet le jour du scrutin : des ONG avertissent Macky Sall et les opérateurs de téléphonie mobile
mercredi 20 mars 2024
La prochaine présidentielle regorge beaucoup d’enjeux pour le Sénégal. Dimanche prochain, le pays va élire un nouveau président de la République. Un moment qui doit se faire dans la « plus grande transparence et la sobriété », selon l’ONG Acces Now et 49 associations regroupées dans la coalition « KeepiTon ».
D’après le journal « Les Echos », l’ONG Acces Now appelle le président sortant, Macky Sall, à « assurer que la population du Sénégal accédera sans entrave à l’internet, aux médias sociaux, aux plateformes et tous autres canaux de communication partout lors de l’élection présidentielle à venir le 24 mars 2024 ».
Dans une missive adressée au ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’économie numérique, Moussa Bocar Thiam, au Premier ministre, Sidiki Kaba, au directeur général de l’ARTP Sénégal, Abdou Karim Sall, au président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), Babacar Diagne, à la directrice générale d’Expresso Sénégal, Fatou Sow Kane, et au directeur de la Sonatel, Sékou Dramé, l’ONG et les 49 associations a rappelé aux autorités qu’il « est essentiel que le gouvernement garantisse le respect des droits humains, en permettant un accès libre à l’information et à la liberté d’expression, hors ligne et en ligne ».
Selon eux, cette volonté contribuera à asseoir un processus électoral clair et équitable. Lors des manifestations en février 2024, les autorités sénégalaises avaient pris des mesures drastiques en bloquant à deux reprises l’accès à l’internet mobile affirmant « qu’il était nécessaire de freiner la diffusion de contenus haineux et subversifs en ligne ».
Selon l’ONG Acces Now considère, tout en condamnant la violence, que « les autorités sénégalaises doivent cesser de porter atteinte aux droits humains en coupant l’internet sous couvert de protéger la sécurité nationale. Les restrictions à la liberté d’expression doivent respecter les normes des droits humains ; les coupures généralisées d’internet constituent une réponse disproportionnée à ces risques ».
(Source : Pressafrik, 20 mars 2024)