Coupure d’internet : Jonction en bouclier pour faire face : Plus jamais ça !
dimanche 4 février 2024
Lors des manifestations sur l’affaire du leader du Parti ex-Pastef, Ousmane Sonko, le Sénégal a connu des jours de coupure d’internet et de la restriction du réseau. Pour ne plus vivre des moments sans internet, la Jonction et Small Medias ont lancé la campagne de plaidoyer pour une résilience contre les coupures d’internet. Selon la juriste en droit numérique, Astou Diouf, le combat de la sensibilisation contre les coupures d’internet doit continuer.
« Nous lançons un plaidoyer pour alerter contre les coupures d’internet en période électorale. Les droits numériques, l’accès à l’information, la liberté d’expression constituent des droits fondamentaux. Ces droits doivent être garantis en période électorale« , a déclaré Astou Diouf, ce samedi, lors d’un atelier de partage sur le plaidoyer pour une résilience contre les coupures d’internet, dans un hôtel de la place, sise à Dakar.
Une sensibilisation qui intervient dans un contexte où le Président Macky Sall a décidé de reporter sine die la Présidentielle prévue le 25 février 2024. Ce qui fait dire à la juriste en droit numérique, par ailleurs membre de Jonction, que même si la « Présidentielle est reportée, la campagne de résilience contre les Coupures d’Internet se poursuivra ».
Le représentant de l’organisation « Article 19 », Mateuw, a fustigé la coupure d’internet au Sénégal. « Cette coupure d’internet pose énormément de problèmes. Cette mesure de restreindre internet pose problème. L’Etat n’a pas respecté les bases légales et les procédures à obéir… Le communiqué qu’ils nous ont servi ne suffit pas pour justifier de tels actes…. Il n y a pas de lois pour couper internet au Sénégal. Le motif ne répondait pas aux standards internationaux », a-t-il dit.
Pour El Hadji Daouda Diagne du Computech Institute, la coupure d’internet n’a jamais été la bienvenue dans un pays. Il y a des pertes énormes. Il donne aussi des solutions de contournement en cas de coupures d’Internet, naturellement, l’utilisation du VPN qui peut parfois être payant. Et des outils qui permettent de connaître s’il y a censure, coupure ou restriction.
Pour sa part, selon Small Medias, le Sénégal doit respecter ses engagements internationaux et régionaux en matière de droits de l’homme et s’abstenir de restreindre les droits numériques et de violer les droits des médias. »
Cet atelier a vu la présence de la société civile qui travaille pour la liberté d’expression, des bloggeurs et journalistes.
(Source : Sénégo, 4 février 2024)