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Côte d’ivoire : Les transferts d’argent par le mobile en plein essor

mercredi 18 octobre 2017

Fintech

C’est dans les années 1994 que l’activité de transfert d’argent par le mobile a fait son apparition en Côte d’Ivoire, où elle connaît depuis lors, un essor remarquable avec l’implantation de plusieurs entreprises dans le pays.

Avant le nouveau mode de transfert, le marché ivoirien a été d’abord monopolisé par le système classique, un créneau des compagnies de transport qui, avec des services de courriers et de mandats, servaient aux populations pour expédier et recevoir de l’argent, menant ainsi une concurrence à la Poste de Côte d’Ivoire.

Ce moyen de transfert continue toujours, mais ne rencontre plus d’engouement à cause des transferts électroniques.

« Aujourd’hui, il n’y a pas de raison que quelqu’un paie le transport afin d’aller retirer de l’argent pour se rendre dans une autre commune où se situe la gare », souligne Mamadou Ouattara, cadre à l’ex-Massa courrier express, une entreprise de transport et de transfert d’argent.

Cette situation a « obligé » son entreprise d’alors à « intégrer » dans ses services, « les transferts par le mobile ».

En 1996, Western Union, commence véritablement ses activités sur le marché ivoirien avant d’être suivi plus tard par Money gram, Ria, Wari… Ces leaders mondiaux sollicités pour des échanges avec l’extérieur sont généralement affiliés à des banques commerciales sur place.

« Chaque mois, j’envoie de l’argent à mon fils qui effectue ses études en médecine à Rabat au Maroc », confie Sita Dramé, cadre dans une entreprise publique ivoirienne opérant dans le pétrole.

« Les prestations sont bonnes et leurs qualités varient d’un point à un autre. Il faut surtout avoir les bonnes références quand il s’agit du retrait », ajoute Pierre Kouamé, usager de ces canaux de transferts d’argent.

Le Directeur général de Services et Finances (SERFIN), Madi Ouédrago, le pionnier du transfert d’argent en Côte d’Ivoire rappelle avec une nostalgie les débuts difficiles de cette aventure.

« J’étais dans le domaine des pièces détachées et un ami m’a ramené de sa mission des Etats-Unis un prospectus où était présenté la structure Western Union. Il m’a convaincu que cela pourrait être une bonne affaire », se souvient M Ouédrago par ailleurs Président de l’Association des sociétés de transfert d’argent et de change de Côte d’Ivoire.

« J’ai donc appelé l’un des responsables qui était à Paris, pour lui faire part de mon ambition de mettre en place ce projet Western union à Abidjan. Il m’a demandé mon statut et a promis me rencontrer à son passage à Abidjan. Il était pessimiste et sceptique au départ avant de me donner l’accord », ajoute M. Ouédraogo.

Après plusieurs tractations, Madi Ouédraogo obtient l’autorisation du Directeur des affaires monétaires et bancaires au ministère de l’économie et des finances d’alors. « Peu après, nous avons présenté notre projet à la Poste de Côte d’Ivoire et à Ecobank qui a été la première banque à nous faire confiance. Aujourd’hui western Union est connu partout dans le monde et est une référence », se réjouit- il.

Cependant, tout n’est pas rose avec ces nouveaux modes de transfert d’argent. « Quelques fois, il y a un manque de liquidité dans certaines agences au moment du retrait », regrette Ali Doumbia, étudiant à l’Université Félix Houphouët- Boigny.

L’entrée des e-money constitue ainsi une bouée de sauvetage. Cette solution électronique bouleverse depuis ces dernières années la donne dans le milieu des transferts. Accessibilité, flexibilité… caractérisent ce mode de transfert. L’usager n’a pas besoin de nombreux documents.

Pour des opérations locales, Mme Dramé, préfère les transferts avec le mobile. A cet effet, plus de 8 milliards de FCFA sont enregistrés quotidiennement dans les transactions financières des opérateurs de téléphonie mobile en Côte d’Ivoire, selon le ministre ivoirien de la Poste, des technologies de l’information et de la communication, Bruno Nabagné Koné. Orange Money, Mtn Money et Moov Flooz sont les trois principaux opérateurs de ce service.

L’opérateur Orange Côte d’Ivoire est le leader sur le marché. « Avec 3,5 millions d’abonnés pour son service Orange money, il réalise 6 milliards de FCFA de transactions par jour », a déclaré le Directeur général d’Orange Côte d’Ivoire, Mamadou Bamba, lors d’une conférence de presse à Abidjan en avril dernier.

Ce marché porteur est caractérisé par la floraison floraison des espaces et points e-money. Les points de ces transferts sont diversifiés et couvrent l’ensemble du territoire national, même les zones et hameaux reculés du pays.

Ce moyen est utilisé pour les règlements des factures d’eau, d’électricité, les inscriptions scolaires des élèves et étudiants, évitant ainsi les longues files d’attente.

Souleymane Ouattara, Directeur délégué de Celpaid, un établissement de monnaie électronique agréé par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) évoque les difficultés éprouvées par les autres entreprises, dues à la domination de ce secteur par Orange Côte d’Ivoire. « C’est un secteur largement dominé par Orange. Aucune structure ne peut faire face aux tarifs proposés par ce réseau », a-t-il fait remarquer, plaidant « pour une application des textes en vigueur ».

Pour faire face à cette nouvelle donne, « notre entreprise diversifie ses activités à travers son nouveau statut de micro-finance, afin d’étoffer son offre », ajoute-t-il.

« Nous considérons cette opération de transfert par les sociétés de téléphonie mobile comme de la concurrence. Mais les montants et les activités sont limités. En Côte d’Ivoire, la barre est en général fixée à 1 500 000 FCFA par transfert.

Ces activités sont adossées à des banques classiques », confie un agent de banque sous couvert de l’anonymat.

Cette percée de l’e-money, constitue-t-elle une menace pour les transferts classiques ? A cette question, le pionnier de Western Union en Côte d’Ivoire, Madi Ouédraogo, évoque plutôt des possibilités de synergie.

« Bientôt on recevra l’argent de Western Union par les guichets automatiques via les téléphones », annonce-t-il. « C’est un métier qui mérite d’être soutenu.

Le transfert d’argent est une industrie financière. C’est une activité incontournable. C’est un moyen de bancarisation. C’est également, une source de création d’emplois », soutient l’homme d’affaires Madi Ouédraogo.

(source : APA, 18 octobre 2017)

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