Côte d’Ivoire : le ministre Sidiki Diakité annonce un état civil « fiable et sécurisé »
lundi 28 mai 2018
La Côte d’Ivoire ne dispose pas de registres qui centralisent les données de vie, soit alphanumérique ou physique de ses citoyens. De nombreuses discontinuités sont observées dans la délivrance des cartes nationales d’identité (CNI). Les millions de CNI délivrées en 2009 en vue des élections présidentielles de 2010 expirent en 2019. Le constat est sans appel, et il y a lieu de rassurer les Ivoiriens.
Soumis à cet exercice jeudi dernier au Parlement lors d’une séance présidée par le député Alain Lobognon, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Sidiki Diakité, a levé un coin du voile sur le Registre national des personnes physiques (RNPP). Une innovation de l’état civil en expérimentation dans les régions de la Nawa, du Gboklè et de San Pedro.
« Il s’agit d’une base de données qui centralise l’ensemble des informations sur l’état civil des personnes ; il s’agit d’un système intégré, global, fiable et sécurisé qui associe à chaque citoyen vivant en Côte d’Ivoire un numéro national d’identification », a déclaré le ministre Sidiki Diakité sur la chaîne de télévision nationale.
Le RNPP est donc la solution et le début de la sécurisation de l’état civil de Côte d’Ivoire. « Toutes les personnes qui sont concernées ont déjà leurs biométries dans la base de données de l’ONI (Ndlr : Office national d’identification). Il s’agit simplement de les actualiser ; et pour les actualisations, les 7 millions de personnes détentrices de cartes nationales d’identité vont se soumettre à une procédure qui n’est pas la même chose que pour celle des nouveaux demandeurs », a expliqué l’émissaire du gouvernement.
Le décret de création du RNPP a été pris le 9 mai 2018. Le démarrage effectif est prévu en septembre prochain. Reste maintenant à espérer que le chronogramme qui s’étend sur deux ans soit respecté et qu’avec la mise en place des nouveaux mécanismes d’enregistrement des faits d’état civil, toutes les personnes vivant sur le sol ivoirien figureront dans cette base de données.
(Source : CIO Mag, 28 mai 2018)