Côte d’Ivoire : Une nouvelle application pour la détection et la gestion des malades du covid-19
vendredi 24 avril 2020
Une nouvelle application a vu le jour en Côte d’Ivoire dans la dynamique de riposte contre le covid-19. Il s’agit de « Anticoro ».
La lutte contre la propagation du Coronavirus continue. Pour apporter une réponse efficace à cela, des jeunes ivoiriens ont développé une application mobile dénommée AntiCoro. Ils sont au total 10 qui ont conjugué leurs efforts pour faire naître cette application. Ces derniers ont été guidés et encadrés dans leurs recherches par Lina Vallée, Directrice exécutive de la Fondation jeunesse numérique. C’est donc de cette association et en collaboration avec les autorités gouvernementales qu’est née l’application.
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Anticoro permet principalement aux personnes, de voir leur état de santé en y renseignement quelques informations. Ces informations sont connectées à une plateforme en ligne. Celle-ci est quant à elle reliée à l’Institut national d’hygiène publique (INHP), à l’Institut Pasteur et la Préfecture de police pour une prise en charge rapide de ceux qui présenteront des symptômes du Covid-19. L’application permet également de géolocaliser ses utilisateurs considérés comme étant à risque afin de limiter leurs contacts en attendant les résultats de leurs tests.
Données sensibles
Les applications du genre, fleurissent en ligne avec de bonnes intentions mais pose évidemment des problèmes d’éthique liés à la protection par nature et dans le design des données à caractère personnel. Selon, l’expert Boris Houphouët, les utilisateurs de ces plateformes en ligne communiquent leurs données de santé à des personnes qui ne sont pas médecins.
Pis, ils ne savent pas pendant combien de temps ces données seront conservées sur la plateforme. Et enfin, aucune conditions générales d’utilisation n’est mis en place par ces développeurs. C’est pourquoi, il demande à l’opinion publique d’être sur le qui-vive contre toute collecte secrète de données de santé car il faut craindre dans l’avenir un détournement de finalité.
Enfin, il propose aux autorités de protection d’engager une campagne de sensibilisation de masse avant qu’il ne soit trop tard. Il recommande aussi que celles-ci exigent des développeurs d’application un numéro d’autorisation.
Maryse Atsé
(Source : ICT4Africa, 24 avril 2020)