Côte d’Ivoire/Réseaux sociaux : Attention, internet n’est pas un « no man’s land » !
samedi 8 février 2020
Contrairement à ce que pensent de nombreux utilisateurs, les réseaux sociaux sont bel et bien régis par le droit. La violation des règles qui régissent cet espace virtuel d’échanges et d’interconnexion est susceptible de poursuites judiciaires.
Une loi entrée en vigueur en 2013 en Côte d’Ivoire reste la base légale autour de laquelle s’organise la surveillance des activités sur les réseaux sociaux.
Ce sont les explications données par Me Abdou Sarr, avocat et spécialiste des Tic. Qui intervenait le 6 février dernier, à la faveur d’une conférence organisée par l’organisation Action santé sociale.
Le juriste était invité à développer le thème « Droits et devoirs des utilisateurs des réseaux sociaux ». Son intervention édifiante a permis aux journalisteset aux acteurs du secteur de la santé présents, de mieux cerner l’environnement juridique attaché à l’utilisation des réseaux sociaux.
Un sujet d’actualité, puisque les récentes sorties du procureur de la République Adou Richard, suite aux débordements observés sur la toile, a fait comprendre à plus d’un internaute qu’ils ne sont nullement à l’abri des effets collatéraux de leurs propres actions sur la toile.
A en croire le conférencier, si la liberté d’expression est le principe sur les réseaux sociaux, celle-ci ne tient que dans les limites que le lui concède le droit. Notamment le respect à la vie privée, l’interdiction de toute diffamation et propos injurieux pour ne citer que ces balises.
Me Abdou Sarr n’était pas le seul conférencier du jour. Il faisait partie d’un panel composé de deux intervenants, aux côtés du Dr Mohamed Kouyaté, écrivain et spécialiste des questions de santé.
Qui est intervenu sur la responsabilité des praticiens de santé à l’ère des réseaux sociaux. Un thème pertinent, vu que le secteur de la santé fait partie des sujets de prédilection depuis l’avènement d’internet.
Un centre de santé a d’ailleurs récemment écopé d’une sanction de fermeture provisoire à Yopougon, et la grogne qui a enflé sur les réseaux sociaux n’est pas étrangère à la prise de cette décision.
Le conférencier a rappelé les obligations qui incombent aux professionnels de santé. Il a surtout invité les praticiens à être présents sur les réseaux sociaux. « Il faut mener le combat où se trouve l’adversaire », a-t-il conseillé.
Ce, à travers des sites officiels qui vont défendre les praticiens. Qui doivent, a-t-il poursuivi, se faire accompagner par des spécialistes qui puissent leur conseiller l’attitude à tenir par rapport à l’impact des réseaux sociaux.
Dramous Yeti
(Source : Fraternité Matin, f8 évrier 2020)