Coopération décentralisée : Des projets inaugurés dans la région de Matam
samedi 9 juin 2007
En tournée dans la région de Matam ce mardi, l’ambassadeur de France au Sénégal, André Parant, en compagnie des ministres sénégalais Lamine Bâ et Abdourahim Agne, a inauguré le nouveau marché central de Ourossogui, le projet du réseau d’adduction d’eau dans le village de Sadel et le centre Aden de Odébéré.
(...)
Odobéré situé dans la communauté rurale Ouro Sidy (département de Kanel). Aux confins du Dandé Mayo, Odobéré est un village à forte émigration.
Ainsi grâce à ses fils résidant dans l’Hexagone, avec l’appui de la coopération française notamment le projet Aden (Appui au désenclavement numérique), un centre d’accès à Internet à haut débit vient d’être ouvert dans ce village. Le projet Aden est un programme du ministère français des Affaires étrangères qui, selon André Parant a pour objectif de lutter contre la fracture numérique par la mise en place de centres d’accès à Internet dans les zones enclavées en Afrique subsaharienne. En inaugurant le centre, André Parant a indiqué que dans une région d’émigration, le lien avec les populations installées en France et ailleurs représente l’une des principales thématiques d’activités et d’utilisation du centre. Il correspond à un besoin important des habitants de la communauté rurale, a ajouté l’ambassadeur français. Dame Ndiaye, directeur de Cabinet du ministre des Télécommunications, des postes et des technologies de l’information et de la communication s’est félicité de la réalisation dudit centre qui participe à réduire la fracture numérique. Tout en magnifiant le geste de l’Association pour le développement socioculturel de Odobéré, il a invité les Sénégalais de la diaspora à multiplier cet exemple.
Ce centre est le deuxième du genre au Sénégal après celui de Coubanao dans la région de Ziguinchor.
Le centre Aden de Odobéré est équipé de dix ordinateurs avec accessoire, périphériques et secours électriques. Durant les deux premières années d’exploitation, la coopération française prend en charge les frais de connexion du centre. Le local a été construit grâce au financement des migrants d’Odobéré.
Mamadou Guèye et Maguette Ndong
(Source : Le Soleil, 9 juin 2007)