Le juteux marché de contrôle des appels entrants attribué par entente directe à Global Voice a été suspendu par le Conseil de régulation de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp). Cette structure entend d’ailleurs aller au fond des choses la semaine prochaine.
L’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) vient de procéder, par le biais de son Conseil de régulation, à la suspension du juteux marché de 5 milliards de francs par mois, rien que pour le contrôle des appels internationaux entrants, attribué à Global Voice sans appel d’offres. Soit 60 milliards sur l’année et 300 milliards qui doivent sortir de l’exécution de ce nébuleux contrat sur les 5 ans. Ce qui signifie l’arrêt de toute procédure d’installation, de contrôle ou de décompte de la durée des communications entrants, en attendant que l’Armp examine cette affaire au fond. Un travail minutieux qui sera effectué dès la semaine prochaine. Confirmant l’information faisant état de la décision de suspension de ce marché de gré à gré accordé à Global Voice, qu’elle trouve conforme à « la procédure normale », une source au niveau de l’Armp explique : « si une requête est recevable, on suspend la procédure ». Prise depuis mercredi dernier, cette mesure suspensive a été notifiée aux différentes parties concernées par cette affaire. C’est-à-dire la Sonatel, Global Voice et l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp). Visiblement surpris par la mesure, notre source au niveau de l’Artp nous jure n’avoir pas encore eu connaissance de la décision de suspension du marché de Global Voice. « Je n’ai pas encore de nouvelles de la suspension. Mais ça m’aurait surpris qu’il puisse y avoir suspension, parce que le marché n’est pas encore approuvé », dit-elle en s’interrogeant en ces termes : « comment peut-on suspendre ce qui n’est pas approuvé ? » Une position qui fait rire du côté de l’Armp où notre interlocuteur persiste et signe pour expliquer clairement : « le marché est suspendu en attendant qu’on aille au fond des choses. Le marché n’est pas encore approuvé, s’il l’était, il ne serait plus de notre giron. C’est parce que justement le marché n’est pas encore approuvé qu’on a la possibilité d’agir ».
Mamadou Aïdara Diop demande à Wade de fouiller l’Artp
Une nouvelle faisant jubiler les travailleurs de la Sonatel qui, depuis des mois, multiplient les actions de lutte pour marquer leur farouche opposition à ce projet et obtenir le retrait du décret présidentiel fixant la nouvelle tarification sur les communications internationales. Et pour la même cause, une fois n’est pas coutume, travailleurs et direction de la Sonatel ont une parfaite convergence convergence de vue. « C’est un sentiment de fierté qui nous anime, au nom de tous les salariés de la Sonatel et de tous les Sénégalais de différents secteurs qui avaient compris le sens de notre lutte et qui s’étaient engagés avec nous », se réjouit le coordonnateur de l’Intersyndicale des travailleurs de la Sonatel, Mamadou Aïdara Diop. M. Diop a exprimé son souhait de voir les autorités étatiques suivre la voie ainsi tracée par le Conseil de régulation de l’Armp. « On pense que les autorités iront dans le même sens et que le président de la République, après avoir été édifié, reviendra sur le décret ». Très content de la mesure, M. Diop rend grâce à Dieu en soutenant : « il y a, heureusement, encore dans ce pays des patriotes qui font fi des prébendes et qui savent refuser l’argent qu’on leur propose ». Il indique que, cette décision du Conseil de régulation de l’Armp « confirme tout le mal » que les travailleurs de la Sonatel ont eu à dénoncer à travers ce contrat pour le moins controversé.
Et selon lui, « s’il y a des problèmes, il faut qu’on initie des concertations avec tous les Sénégalais, pour trouver des solutions qui sécurisent les intérêts des populations et des télécommunications ».
Mamadou Aïdara Diop demande également au chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, audelà de l’annulation dudit décret, de fouiller l’Artp dont le management est aujourd’hui « disqualifié », pour avoir été accusé de toutes parts de tous les maux.
BiraYne Lo
(Source : Le Populaire, 11 septembre 2010)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000