Contrôle des appels internationaux entrants : Le contrat passé avec Global voice menacé
mercredi 11 août 2010
Global voice group a posé ses balluchons au Sénégal grâce à l’onction de l’Agence de régulation des télécommunications et postes (Artp). Sa présence, pour gérer les appels internationaux entrant au Sénégal a soulevé l’ire des travailleurs de la Sonatel. Les syndicalistes de cette entreprise ont été reçus lundi dernier par le président Wade. Une audience, dont les ramifications pourraient entraîner le départ de Global voice group, contesté, également, par l’économiste Moubarack Lô.
Pour protester contre la présence de Global voice group, les travailleurs de la Sonatel avaient poussé le bouchon jusqu’à priver le Sénégal de net et des appels téléphoniques, coupant ainsi le pays du reste du monde. C’était le jeudi dernier. Son directeur général, Cheikh Tidiane Mbaye, qui a été entendu par la commission ad hoc du Sénat, a profité de l’occasion pour présenter au pays son mea culpa. La société qu’il dirige est menacée de sanctions par l’Agence de régulation des télécommunications et postes (Artp), qui a autorisé l’installation de Global voice. Mais, cette entreprise n’a pas pour autant gagné le jackpot. Car, ses syndicalistes ont rencontré le chef de l’État, qui attend leurs propositions, qu’ils ne tarderont pas à lui transmettre. Car pour eux, l’installation du groupe qu’ils contestent ne sera pas bénéfique au Sénégal.
Pour l’économiste Moubarack Lô, elle n’est pas rationnelle. Car, si la collaboration avec Global voice rapportera près de 300 milliards de nos francs à l’État dans cinq ans, c’est global qui va se frotter les mains, parce que gagnant autant. D’ailleurs, souligne l’économiste, avec 3 milliards de francs, l’État peut acquérir le matériel nécessaire pour taxer le coup des communications entrant au Sénégal. L’expertise locale peut les monter et l’exploiter, a-t-il indiqué. En somme vaut mieux débourser 3 milliards, en lieu et place de faire encaisser à Global Voice 300 milliards de francs Cfa, dans cinq ans. Un argument séduisant que la Sonatel ne manquera pas de brandir, pour convaincre le président Wade désormais ouvert aux entrepreneurs sénégalais.
(Source : Xibar, 11 août 2010)