Un fléau, un banditisme économique qui a un impact négatif sur les entreprises, les États et la création. Les mots sont des responsables de HP qui ont dénoncé durant une conférence sur la contrefaçon à Casablanca les méfaits de cette pratique.
Pour Hewlett et Packard plus connu sous l’acronyme HP, le temps est venu de mettre tout le monde autour d’une table pour anéantir la contrefaçon. L’entreprise technologique a pour cela réuni plusieurs acteurs du secteur privé comme des États pour discuter de cette question à Casablanca au Maroc. Administrations de douanes, représentants des Chambre de Commerce et d’Industrie, journalistes, concessionnaires ont débattu sur les voix et moyens pour bouter hors de toutes les frontières les produits contrefaits et les malfaçons. La contrefaçon étant présentée comme une atteinte aux droits de la propriété intellectuelle et commerciale qui sont protégés. « Ce ne sont pas seulement les entreprises qui sont victimes des contrefacteurs, les États aussi le sont. Ces gens n’incitent plus les entreprises qui mettent d’argent dans la recherche et le développement à continuer dans cette voix, car elles ne se retrouvent plus dans ce qu’elles font en termes d’images et de profits. Je les assimile à des criminels qui ont un impact désastreux sur notre activité. Ils tirent des bénéfices du travail d’autrui alors qu’ils n’ont pas fait les mêmes efforts », a pesté Jeff Kwasny, le responsable du programme de protection des marques du groupe Printing and Personal Systems (PPS) HP dans la région Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA).
Pour mener à bien, son combat Jeff Kwansy invite donc toutes les parties prenantes à mettre en place une coopération franche et totale pour traquer et sanctionner tous ceux qui s’activent dans la production, le transport et la vente de produits contre faits. Son appel a été entendu par les différents représentants des démembrements des administrations représentés à la conférence. Ainsi, Rachid Bhija des douanes marocaines a incité HP, ainsi que toutes les grades entreprises victimes de la contrefaçon à soutenir leurs services. Il fait savoir qu’avec un appui logistique et des formations adéquates pour distinguer le vrai du faux dans ces produits, les douaniers peuvent être d’un soutien considérable dans cette lutte. « Si les douaniers sont formés dans des cessions spéciales à reconnaître les originaux des faux, car certaines contrefaçons sont difficilement reconnaissables, ils n’en seront que plus performants dans leur travail. Depuis que HP soutien l’école des douanes du Maroc les saisies ont atteint des sommets. Il fat donc continuer dans cette optique », a-t-il affirmé. Un point de vue soutenu par Isam Badwailan de Unilever. Représentant de plusieurs marques de produits cosmétiques très appréciés par la gente féminine, il a montré, photos à l’appui que les produits contrefaits ressemblent de plus en plus aux originaux et qu’il faut être très averti pour les distinguer.
De son côté, la Douane sénégalaise qui était représentée à la conférence ont été honoré par une distinction honorifique. C’est le colonel Georges Diémé et son collègue Aliou Ndoye qui ont reçu la distinction au nom du directeur général de la Douane sénégalaise. « Avec l’entrée en vigueur du nouveau Code des Douanes sénégalaises en 2014 la contrefaçon a été érigée dans notre pays comme un délit douanier. De quoi faciliter la poursuite et la saisie de produits contrefaits », a-t-il souligné en marge de la cérémonie.
Amayi Badi
(Source : Réussir Business, 7 mai 2015)