Conseil national de régulation de l’audiovisuel : le projet de loi adopté
jeudi 22 décembre 2005
Le projet de loi portant création d’un Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a été adopté à la majorité, mercredi, par les députés réunis en session plénière, a constaté un reporter de l’APS.
‘’Le projet de loi a pour but d’instituer un nouvel organe de régulation plus adapté au nouveau paysage audiovisuel, marqué par l’avènement de plusieurs stations de radios commerciales, communautaires et la perspective de nouvelles chaînes de télévision’’, a justifié le ministre de l’Information Bacar Dia au cours des débats.
M. Dia a estimé que le CNRA est un organe ‘’chargé d’assurer la cohésion du paysage médiatique sénégalais et de faire respecter les règles de pluralisme, d’éthique, de déontologie, les lois et règlements en vigueur ainsi que les cahiers des charges et les conventions régissant l’audiovisuel au Sénégal’’.
‘’La création de la structure (CNRA) est une exigence et elle est en phase avec les préoccupations du moment et que nous devons nous atteler à améliorer son contenu’’, a-t-il ajouté.
Le ministre de l’Information Bacar Dia a ensuite souligné que le système de retardement de la voix lors des émissions interactives n’est pas destiné à ‘’museler’’ la presse mais plutôt de ‘’responsabiliser’’ l’animateur en lui permettant d’écouter, avec quelques secondes d’avance sur les auditeurs, le contenu d’une intervention.
Le système en question est un appareil léger de retardement de la voix qui permet à l’animateur d’une émission d’écouter avec trois secondes d’avance sur les auditeurs le contenu d’une intervention et de décider de ce qu’il peut en faire à l’antenne.
Le député Khalifa Ababacar Sall du Parti socialiste (PS, opposition) a qualifié le texte portant création du Conseil national de régulation l’audiovisuel de ‘’coercitif et répressif’’.
En réponse, le ministre de l’Information a indiqué que ‘’le système de retardement réduit au maximum les risques de dérives’’ et qu’il ’’trouve nécessaire de mettre des moyens de travail à la disposition des journalistes’’.
(Source : APS, 22 décembre 2005)