Connectivité numérique : La Commission des Nations Unies large bande poursuit son action
lundi 21 mai 2018
A l’occasion de sa réunion de printemps organisée à Kigali (Rwanda), les 6 et 7 mai 2018, la Commission « Le large bande au service du développement durable » s’est engagée à prendre des mesures concrètes pour faire progresser le déploiement du large bande partout dans le monde et, partant, pour assurer une connectivité numérique qui fait encore cruellement défaut et qui est nécessaire pour réaliser les Objectifs de développement durable (ODD) définis par les Nations Unies.
Au cours de cette manifestation d’une durée de deux jours, 34 commissaires issus du secteur du large bande, de gouvernements et d’institutions du système des Nations Unies se sont réunis pour débattre de questions essentielles relatives au rôle du large bande dans la réalisation des ODD.
La réunion s’est tenue à l’invitation de Paul Kagame, Président du Rwanda, et de Mats Granryd, Directeur général de la GSMA, association qui représente les intérêts des opérateurs de téléphonie mobile du monde entier.
« La transformation économique de l’Afrique nécessite une infrastructure large bande, la priorité étant accordée tout particulièrement à l’accès et à l’accessibilité financière. Force est de reconnaître que tous les autres services numériques, tant dans le domaine du commerce, que dans celui de l’éducation ou des soins de santé, sont assurés grâce au large bande. La taille du continent africain, ses caractéristiques géographiques et ses modes d’habitat nous obligent à recourir à diverses technologies pour fournir des services large bande, qu’il s’agisse de services par satellite, par fibres optiques et mobiles », a déclaré le Président Paul Kagame.
Le dimanche 6 mai, les commissaires ont participé, sur place, à des séances de quatre groupes de travail de la Commission sur le large bande, qui étaient chargés d’examiner des questions liées aux pays vulnérables, à la préparation en cas d’épidémies, à l’entrepreneuriat numérique et à la santé numérique.
Pendant la réunion, le Groupe de travail sur les pays vulnérables, présidé par la Commissaire, Fekitamoeloa Katoa ’Utoikamanu, Sous-Secrétaire générale et Haute Représentante du Bureau du Haut Représentant des Nations Unies pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits Etats insulaires en développement (UN-OHRLLS), a présenté un rapport de synthèse sur le large bande au service du développement national dans quatre pays parmi les moins avancés (PMA), à savoir le Cambodge, le Rwanda, le Sénégal et Vanuatu.
Ce rapport s’appuie sur des données issues d’études de cas menées au niveau des pays et d’un rapport conjoint UN-OHRLLS/UIT relatif à la fourniture d’un accès universel et financièrement abordable à l’Internet dans les pays les moins avancés.
Il ressort de ce rapport de synthèse que, ces dernières années, la couverture du large bande a considérablement augmenté et les services large bande sont devenus financièrement plus abordables pour les utilisateurs dans les quatre pays, alors que leur contexte économique est pourtant différent.
Cependant, les auteurs du rapport notent avec inquiétude que la demande de services large bande et l’utilisation efficace de cette technologie dans les pays les moins avancés ne correspondent pas au niveau croissant de l’offre. Le rapport dans son intégralité doit être publié le 12 juillet 2018 à l’occasion du Forum politique de haut niveau des Nations Unies qui se tiendra à New York.
Pathé Touré
(Source : Le Journal de l’économie sénégalaise, 20 mai 2018)