OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Batik > Archives des éditoriaux > Année 2007 > Connecter l’Afrique au profit de qui ?

Connecter l’Afrique au profit de qui ?

mercredi 31 octobre 2007

Du 29 au 30 octobre 2007, s’est déroulé à Kigali (Rwanda), le sommet « Connecter l’Afrique », initiative se définissant « un partenariat mondial réunissant de multiples parties prenantes et visant à mobiliser les ressources humaines, financières et techniques nécessaires pour remédier aux insuffisances flagrantes des infrastructures des technologies de l’information et de la communication (TIC) ». L’Union internationale des télécommunications (UIT), la Banque mondiale, l’Union africaine (UA), la Banque africaine de développement (BAD), l’Union africaine des télécommunications (UAT), la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), le Fonds de solidarité numérique (FSN) et l’Alliance globale pour les TIC et le développement (G@ID) en ont été les organisateurs. Deux ans après la clôture du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI), il est légitime de se demander si cette énième grand’messe sur la fracture numérique était bien utile. Certes, il a été décidé de porter à l’horizon 2012 les objectifs de connectivité en matière de TIC afin de permettre la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) d’ici à 2015. Cependant, l’histoire a montré, en la matière, qu’il ne suffit pas de faire de prendre des engagements pour que les problèmes soient réglés. En réponse à l’annonce de la Banque mondiale de dégager 2 millions de dollars pour les infrastructures TIC en Afrique d’ici 2012, le Président Wade a justement fait remarquer qu’en décembre 2003 à Genève, le Président de la Banque mondiale, James Wolfensohn, avait annoncé l’octroi de 500 millions de dollars en faveur du développement des infrastructures en l’Afrique de l’ouest. Depuis cette date, aucun projet n’a été présenté par les états concernés et les fonds sont restés inutilisés. De même, malgré l’enthousiasme qu’il avait soulevé et les promesses de dons qu’il avait motivé, le Fonds de solidarité numérique peine à mobiliser les financements et ses quelques réalisations représentent bien peu de chose en regard des espoirs suscités. De ce fait, lorsque la communauté internationale fait part de sa volonté de connecter les villes africaines en haut débit d’ici 2012, la prudence, voire le scepticisme, s’impose. Ne s’agit-il pas, une fois encore, de privilégier les zones urbaines au détriment des zones rurales dans lesquelles vit l’écrasante majorité de la population active ? L’objectif des opérateurs de télécommunications n’est-il pas, en réalité, d’écrémer les niches les plus solvables afin de réaliser des bénéfices faramineux et sans commune mesure avec ceux existant ailleurs. L’évolution comparée des actions Sonatel et France Télécom, la première filiale de la seconde ayant vu sa cotation progresser de 150.000 FCFA entre 1998 et 2007 tandis que la seconde progressait de 6390 FCFA entre 1997 et 2007 montre bien que l’Afrique est avant tout une zone de superprofits pour les opérateurs de télécommunications alors que la fracture numérique y persiste lorsqu’elle ne s’y accroît pas ! Alors connecter l’Afrique en haut débit oui mais encore faudrait-il que le déploiement des infrastructures se fasse de telle manière qu’il profite d’abord et avant tout à la grande masse des citoyens africains et non aux multinationales étrangères et à leurs actionnaires. L’inflexion de cette tendance lourde implique que les états reprennent le rôle de garant de l’intérêt public qu’ils ont totalement abandonné dans le cadre de la privatisation des opérateurs de télécommunications et de l’ouverture des marchés à la concurrence. Un tel choix ne signifie pas pour autant le retour à la situation antérieure dans laquelle les télécommunications étaient un monopole public, souvent peu efficace, mais invite au contraire à la mise en place de politiques reposant sur des partenariats public-privé équilibrés avec pour finalité l’intérêt général et la rentabilité sociale à long terme et non l’intérêt privé et la rentabilité économique à court terme. C’est uniquement dans ces conditions que connecter l’Afrique aura un sens pour les Africains.

Amadou Top
Président d’OSIRIS

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2052/2284 Régulation des télécoms
  • 173/2284 Télécentres/Cybercentres
  • 1575/2284 Economie numérique
  • 823/2284 Politique nationale
  • 2284/2284 Fintech
  • 274/2284 Noms de domaine
  • 813/2284 Produits et services
  • 691/2284 Faits divers/Contentieux
  • 369/2284 Nouveau site web
  • 2154/2284 Infrastructures
  • 824/2284 TIC pour l’éducation
  • 90/2284 Recherche
  • 121/2284 Projet
  • 1377/2284 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 887/2284 Sonatel/Orange
  • 774/2284 Licences de télécommunications
  • 132/2284 Sudatel/Expresso
  • 462/2284 Régulation des médias
  • 600/2284 Applications
  • 494/2284 Mouvements sociaux
  • 791/2284 Données personnelles
  • 60/2284 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2284 Mouvement consumériste
  • 179/2284 Médias
  • 321/2284 Appels internationaux entrants
  • 691/2284 Formation
  • 46/2284 Logiciel libre
  • 846/2284 Politiques africaines
  • 412/2284 Fiscalité
  • 83/2284 Art et culture
  • 284/2284 Genre
  • 744/2284 Point de vue
  • 480/2284 Commerce électronique
  • 704/2284 Manifestation
  • 157/2284 Presse en ligne
  • 62/2284 Piratage
  • 102/2284 Téléservices
  • 420/2284 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2284 Environnement/Santé
  • 162/2284 Législation/Réglementation
  • 167/2284 Gouvernance
  • 845/2284 Portrait/Entretien
  • 72/2284 Radio
  • 337/2284 TIC pour la santé
  • 133/2284 Propriété intellectuelle
  • 29/2284 Langues/Localisation
  • 502/2284 Médias/Réseaux sociaux
  • 918/2284 Téléphonie
  • 96/2284 Désengagement de l’Etat
  • 484/2284 Internet
  • 57/2284 Collectivités locales
  • 189/2284 Dédouanement électronique
  • 497/2284 Usages et comportements
  • 515/2284 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2284 Audiovisuel
  • 1352/2284 Transformation digitale
  • 191/2284 Affaire Global Voice
  • 75/2284 Géomatique/Géolocalisation
  • 146/2284 Service universel
  • 330/2284 Sentel/Tigo
  • 87/2284 Vie politique
  • 729/2284 Distinction/Nomination
  • 17/2284 Handicapés
  • 336/2284 Enseignement à distance
  • 319/2284 Contenus numériques
  • 292/2284 Gestion de l’ARTP
  • 89/2284 Radios communautaires
  • 836/2284 Qualité de service
  • 212/2284 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2284 SMSI
  • 224/2284 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1278/2284 Innovation/Entreprenariat
  • 654/2284 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2284 Internet des objets
  • 85/2284 Free Sénégal
  • 195/2284 Intelligence artificielle
  • 98/2284 Editorial
  • 9/2284 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous