Congo Brazza : Pour Yves Castanou, l’augmentation des tarifs des services télécoms « n’a rien d’excessif » !
jeudi 21 juin 2018
En République du Congo, alors que la polémique au sujet de l’augmentation des tarifs d’appels, SMS et Internet par les opérateurs de téléphonie mobile ne retombe pas, le directeur général de l’Agence de régulation des Postes et Communications électroniques, Yves Castanou, est sorti de sa réserve. Au cours d’une conférence de presse qu’il a organisé, il a fait savoir que cette augmentation reste dans la mesure de la loi, et d’ailleurs, garanti les « intérêts de tous ».
« Nous avons une triple responsabilité, celle de garantir les intérêts des consommateurs, des opérateurs et de l’Etat… Nous nous sommes retrouvés dans la situation de 2011 avec l’exemple du forfait Masolo à gogo qui avait poussé l’opérateur Warid à la baisse des revenus. Nous étions obligés d’intervenir pour sauver le marché. Aujourd’hui, les tarifs dégringolent parce que les opérateurs se font la guerre. L’offre de 100 MB était à 500 FCFA en 2016. Elle est montée à 530 FCFA après l’application desdites mesures et, d’ailleurs, elle a même été légèrement améliorée en passant désormais à 105MB. Donc, soit une augmentation de 6% seulement », explique Yves Castanou, cité par l’agence Adiac.
Selon lui, d’un point de vue général, les offres ont augmenté d’environ 14,7%. Cependant, il explique que même si les promotions participent de la politique commerciale des opérateurs, il y en a tout de même qui sont « toxiques », et sont de nature à remettre en cause l’équilibre du marché. C’était le cas de l’offre de 1 GB à 1000 F Cfa la journée que finalement, les opérateurs ont recadré, la remettant à sa vraie valeur.
« En 2016, le gigabit (GB) était à 10 000. Il a baissé la même année à 5000 jusqu’à à atteindre 1000 en mode promotion en 2018. Mais il s’agissait bien d’une promotion de la part des opérateurs, et non son prix réel de 2500 FCFA… Nous avons décidé d’arrêter les offres toxiques », explique Yves Castanou.
Aussi, le directeur général de l’Arpce a rappelé l’augmentation de la taxe sur le trafic des communications électroniques, incluse dans la loi des finances 2018 à collecter auprès des consommateurs. Une taxe qui de manière logique, devrait avoir un impact sur le prix des communications électroniques. Et Yves Castanou de soutenir que malgré cette augmentation « qui n’est qu’une remise à l’ordre », les tarifs pratiqués au Congo restent parmi les moins chers en Afrique.
(Source : TIC Mag, 21 juin 2018)