Conflit Sonatel-Orange : les travailleurs demandent à l’Etat de réagir…
jeudi 17 décembre 2015
Les travailleurs de la Sonatel, par la voix des secrétaires généraux du Syndicat des travailleurs dudit opérateur de télécommunication, sont foncièrement contre le projet d’externalisation des activités de cœur de réseau de la Sonatel vers « Huawei, imposé à la Sonatel par France Télécom », selon eux. Face à la presse hier, mercredi 16 décembre, ils ont dénoncé le mutisme du régime en place, face à cette pression qu’exercerait la multinationale française, dans le but de démanteler le Groupe Sonatel et de réduire son personnel.
L’Etat du Sénégal serait-il de connivence avec la multinationale française, France Télécom (Groupe Orange), détentrice de 42% du capital de la Sonatel, sur le projet d’externalisation des activités de l’opérateur historique du Sénégal ? En tout cas, concernant le bras de fer qui oppose les représentants syndicaux dudit opérateur de télécommunication et ladite multinationale, aidée en cela par la Direction générale de Sonatel, l’actuel régime fait la sourde oreille. C’est du moins, ce que rapporte l’Intersyndicale de la Sonatel, par la voix des secrétaires généraux du Syndicat des travailleurs de la Sonatel (Syts). En conférence de presse conjointe avec le Cnts de Mody Guiro, du Syndicat national des travailleurs des Postes et Télécommunications-Section Télécom (Sntpt) et des anciens Sg du Syts hier, mercredi 16 décembre, Babacar Sarr, Ndéye Founé Niang Diallo, tous Sg du Syts, et compagnie ont dénoncé le mutisme de l’Etat du Sénégal face cette « nouvelle forme de colonisation économique ».
Ces travailleurs de la Sonatel disent ne pas comprendre le silence des autorités étatiques sur la question, alors que l’Etat est actionnaire et de surcroit, c’est l’Etat qui négocie avec la multinationale. Selon eux, France Télécom (FT) leur mène la vie dure depuis que l’ancien chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, a émis le souhait de nationaliser la boite. Par conséquent, ils demandent à l’actuel régime de réagir avant qu’il en soit trop tard.
(Source : Xibaaru, 17 décembre 2015)