Conférence de presse du ministre des Postes, des Télécommunications et des NTIC
jeudi 13 janvier 2005
Le ministre des Postes, des Télécommunications et des Nouvelles technologies de l’information et de la communication, Joseph Ndong, donne vendredi à 9h30 à l’hôtel Novotel, une conférence de presse axée sur la lettre de politique sectorielle (LPS) sur les télécommunications (2005-2010), annonce un communiqué reçu jeudi à l’APS.
L’objectif de la LPS est de présenter les orientations générales à l’horizon 2010 ainsi que la stratégie du gouvernement de la République du Sénégal dans le secteur des Télécommunications, précise la même source expliquant que la LPS 2005-2010 intervient huit ans après l’ouverture du capital de la Société nationale des Télécommunications (SONATEL) et après la libéralisation du service mobile en 1998.
Selon le texte, ces deux événements ont permis d’enregistrer des résultats considérables relatifs à la réalisation d’une forte progression du parc des abonnés du service de téléphone mobile, du raccordement d’environ 1050 villages sur les 13.500 que compte le Sénégal au réseau de téléphone fixe et d’une amélioration significative de la qualité de service.
Parmi les résultats réalisés par cette politique figure aussi une contribution à hauteur de 6 pour cent du secteur des télécommunications à la formation du PIB en 2003. Cette contribution avoisine les 10 pour cent dans le secteur tertiaire.
La même politique a permis la création de 30.000 emplois indirects à travers les télécentres, les cybers et les distributions de la cartes téléphoniques, souligne le communiqué. Il ajoute toutefois que « malgré ces acquis, le secteur des télécommunications souffre jusqu’à présent de certaines lacunes » dont les plus significatives concernent un monopole faiblement régulé, une concurrence faible sur le mobile et une insuffisance des investissements pour le financement du service universel.
Parmi les lacunes citées par le communiqué, on note une attente qui n’est toujours pas comblée en terme de création d’emplois dans le domaine des TICS, un taux de pénétration toujours insuffisant pour tous les segments (fixe, mobile, Internet) et une absence de régulation effective pour définir les règles du jeu entre opérateurs et fournisseurs de services.
« Cependant dans ce contexte de mondialisation et des multiples défis posés par la société de l’information, le gouvernement du Sénégal est convaincu que pour faire du pays une vitrine des télécommunications dans l’espace CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), il faut installer en priorité, une concurrence durable et également déployer rapidement les meilleurs technologies pour l’accès des populations urbaines et rurales au service universel », souligne le texte qui ajoute que « pour ce faire, un fonds de développement du service universel sera mis en place pour appuyer les investissements en milieu rural ».
(Source : APS, 13 janvier 2005)