Conférence de presse du collectif des opérateurs de terminaison d’appels
vendredi 22 novembre 2002
Le Collectif des opérateurs privés de terminaison d’appels a tenu une conférence de presse le 22 novembre 2002 à l’Hôtel Indépendance. Pour la première fois au Sénégal, des professionnels du secteur des télécoms tentent de s’organiser de manière à parler d’une seule voix. Les points suivants étaient à l’ordre du jour de cette conférence de presse :
1. Présentation du collectif et de ses objectifs ;
2. Le concept technique et économique de la terminaison d’appels ;
3. L’exposé de l’ensemble des problèmes rencontrés avec l’opérateur historique ;
4. Débat.
En tant que modérateur, le Directeur de la société Infocom, a présenté l’objet de cette rencontre qui était de porter à la connaissance du grand public l’ensemble des problèmes rencontrés par les opérateurs du secteur et de définir les objectifs que s’est fixé le Collectif. Le Directeur de la société NCS, Lamine Sèye, a poursuivi en présentant les enjeux économiques de la terminaison d’appels. Deux points majeurs ont été développés à savoir d’une part le prix de la destination Sénégal qui est vendu 30% moins cher à certains opérateurs étrangers tel ITXC qui tue le marche et d’autre part les factures erronées et non conformes au contrat émises par la Sonatel. Il a notamment été démontré, preuve à l’appui, que la Sonatel vend la minute de télécommunications à 103 FCFA aux opérateurs nationaux de terminaison d’appels alors que cette même minute est vendue à 95 FCFA sur le marché international. Enfin, sur le plan technique, Gora DIAW, Directeur technique de NCS, a expliqué de façon simple comment se fait la terminaison d’appels et démontré que n’importe quel opérateur pouvait exercer dans ce secteur. Le secteur des télécommunications en général et de la Voix sur IP (VOIP) en particulier est un secteur stratégique et créateur d’emploi au Sénégal. De ce fait, il est inadmissible de laisser la Sonatel y faire la pluie et le beau temps. Malheureusement, depuis sa création, l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) n’a toujours pas de base légale sur laquelle s’appuyer afin d’arbitrer les conflits dans ce secteur. Afin de trouver une solution aux problèmes posés, le Collectif a adressé des correspondances et des demandes d’audience au Directeur de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART), au Directeur de l’Agence nationale chargée de la promotion de l’Investissement et des grands travaux (APIX), au Directeur Général de la Sonatel et au Président de la République.
(Article rédigé par Osiris d’après le compte rendu fait par Gora Diaw)