OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2016 > Novembre 2016 > Concession à la SONATEL : Pourquoi cet acharnement de la société civile ?

Concession à la SONATEL : Pourquoi cet acharnement de la société civile ?

mardi 22 novembre 2016

Licences de télécommunications

L’actualité récente a remis sur la sellette de l’actualité le renouvellement de la concession faite par l’état à la Sonatel. Et dans la foulée, l’octroi du droit d’exploitation de la licence 4G. Le tout pour la bagatelle de 100 milliards de francs CFA. On comprend difficilement le tollé d’une certaine partie de la société civile s’offusquant de ce « cadeau royal » fait à une entreprise « réalisant des bénéfices astronomiques ». Certains consuméristes ont poussé l’outrecuidance jusqu’à taxer l’état sénégalais de « complicité ». Rien de moins. Comme si, nos autorités dont le soutien n’a jamais manqué heureusement à la Sonatel, n’avaient pas pris la juste mesures des enjeux présents et futurs de la société numérique. Comme si ces parangons improvisés de la morale et de l’éthique du mouvement consumériste, jouissaient d’un patriotisme plus élevé que l’administration et les consommateurs.

Plus grave, cet acharnement compulsif et actif à chaque fois que la Sonatel occupe les devants de l’actualité, peut cacher de sombres desseins. Ou à tout le moins, un nihilisme ou un subjectivisme de mauvais aloi. En tout cas, il révèle une totale ignorance du contexte international dans lequel s’effectue cette mutation vers le haut débit.

En effet, un simple benchmarking dans des pays économiquement plus solides que le nôtre, leur eût permis de constater que nulle part, les opérateurs n’ont pour ainsi dire « casqué » moins que ce que la Sonatel, a déboursé pour acquérir à la fois, pour 17 ans la concession le monopole de la 4G. Les cas du Maroc, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire et de certains d’Afrique de l’Est, auraient pu à suffisance, limiter leur ardeur contestataire et les amener à se féliciter de la clairvoyance de l’Etat. Et … aussi de l’effort financier consenti par la Sonatel, alors même que la rentabilité de la 4G à court ou moyen terme, est très sujette à caution. Mais, le prix à payer pour entrer de plain-pied dans l’ère du débit ultra rapide en valait bien la chandelle. Ce n’est certes pas du goût des consuméristes, assurément hémiplégiques, ne voyant les choses que du petit bout de la lorgnette.

Faut-il rappeler que suite à l’autorisation de l’ARTP en 2013, la Sonatel a pu dérouler avec succès sur le plan technique, une phase pilote de 14 mois qui s’est terminée le 31 mars 2015 sur décision de l’ARTP. La suite, c’est les investissements importants consentis par l’opérateur historique pour installer les consommateurs et les entreprises au cœur l’économie numérique.

Et pourtant, quand des entreprises, moins impactantes et moins performantes, bénéficient de faramineux cadeaux fiscaux estimés à 50 milliards FCFA, chez nous, on ne sent pas autant de volée de bois vert de la part des mêmes consuméristes. Que faut-il voir à travers cette indignation sélective et ciblée ? Mystère et boule de gomme !

Dans un monde où la préférence nationale, l’isolationnisme et le protectionnisme sont légion, comment comprendre unetelle débauche d’énergie négative, et autres tentatives de manipulation de l’opinion publique et des consommateurs. Avec un honorable ratio de 12,5 % du PIB, des recettes fiscales de l’ordre de 100 milliards, des retombées en termes de salaires d’effets induits pour les entreprises privées d’environ 450 milliards de nos francs, la Sonatel aurait pu légitimement prétendre à plus de faveurs. Avec plus de 100 000 emplois indirects et 3000 emplois, directs dans la sous-région, le réflexe le plus judicieux aurait été d’éviter toute activité ternissant son image et obérant son développement. Qui plus est, quand à la faveur de sa Fondation éponyme, la Sonatel soutient, pour environ 13 milliards, l’éducation, l’emploi, la santé, le sport et les activités pratiques et productives.

La mémoire est dit-on la reconnaissance du cœur. Rappeler ces faits ne peut être assimilé à aucune forme de complaisance vis-à-vis de l’opérateur. Il s’agit encore moins de passer sous silence, ses imperfections et les attentes non encore satisfaites en termes de coût d’accès aux services de téléphonie et d’internet. Loin encore, l’intention de mettre le voile sur les saturations épisodiques du réseau et autres inconvenances techniques qui peuvent frustrer des consommateurs, surtout en périodes critiques, (week-end, fêtes religieuses, roaming, entre autres). Il faut bien accepter à ce titre, que les satisfécits délivrés par l’ARTP, sur la tarification des services Orange, ne pourront pas non plus empêcher les consommateurs de réclamer plus de promotion, plus d’écoute et plus de qualité de service.

Cependant, le rôle des associations consuméristes, c’est précisément, c’est de faire de l’alerte et de la révélation de redoutables armes de veille pour recadrer, tous les opérateurs. Y compris, les privés, qui trouvent souvent chez les consuméristes beaucoup une bienveillante indulgence. La Sonatel, même avec le judicieux partenariat d’Orange, reste un service public sénégalais et africain, comme le montre sa présence au Mali, en Guinée, Guinée-Bissau et plus récemment en Sierra Léone. Le tout pour une capitalisation boursière de l’ordre de 800 milliards CFA. Et le meilleur est à venir !

Il faut tout de même reconnaître que l’état, (27% du capital) depuis bientôt, trente ans, a mis la Sonatel dans les meilleures conditions d’épanouissement. L’avance considérable que l’opérateur historique sénégalais a prise sur les autres pays au Pib dix fois plus élevé que le nôtre, le prouve aisément. La Sonatel est le seul opérateur historique qui ait réussi une croissance externe aussi importante avec un partenaire stratégique qui ne détient pas la majorité du capital. Dans Maroc Télécom, Côte d’Ivoire télécom et Mauritius télécom, l’opérateur français, est, pourtant majoritaire, mais non à la Sonatel.

Et malgré tout, la Sonatel, fait l’objet de focalisation de la part de détracteurs peu inspirés. La présence de France Télécom (42 %, 69 milliards de gain, et 0,2 % du personnel) est injustement agitée comme un innommable scandale, pour des « procureurs » en mal de chefs d’accusation sérieux. Un autre benchmarking dans les autres secteurs de l’eau, pourtant stratégiques, des mines et du pétrole, où la part de l’état dans le capital des sociétés d’exploitation, est très faible, devrait certainement les pousser à plus de prudence. Cet acharnement, est, surtout de leur part, un manque du sens le plus élémentaire du réalisme économique, fondé sur la recherche des chaînes de valeur, une direction de management mondialement validée.

Il est temps pour les consuméristes de regarder le monde avec les lunettes du réalisme économique, pour éviter des prismes déformants du nationalisme étroit. Protéger la Sonatel, contre des réflexes destructeurs, relève du patriotisme conscient. C’est protéger notre économie nationale, les consommateurs domestiques et professionnels qui tirent toutes opportunités de l’économique numérique. Il faut que la Sonatel reste, cette vitrine valorisante du Sénégal émergent. Dans le vrai sens du terme. C’est en cela que notre contribution est un véritable appel du cœur, à la raison.

Momar Seyni NDIAYE
Journaliste Consultant en communication

(Source : Sud Quotidien, 22 novembre 2016)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4332/4872 Régulation des télécoms
  • 350/4872 Télécentres/Cybercentres
  • 3333/4872 Economie numérique
  • 1933/4872 Politique nationale
  • 4872/4872 Fintech
  • 522/4872 Noms de domaine
  • 1708/4872 Produits et services
  • 1479/4872 Faits divers/Contentieux
  • 732/4872 Nouveau site web
  • 4625/4872 Infrastructures
  • 1755/4872 TIC pour l’éducation
  • 215/4872 Recherche
  • 246/4872 Projet
  • 3363/4872 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1789/4872 Sonatel/Orange
  • 1582/4872 Licences de télécommunications
  • 267/4872 Sudatel/Expresso
  • 930/4872 Régulation des médias
  • 1240/4872 Applications
  • 1021/4872 Mouvements sociaux
  • 1584/4872 Données personnelles
  • 130/4872 Big Data/Données ouvertes
  • 597/4872 Mouvement consumériste
  • 360/4872 Médias
  • 646/4872 Appels internationaux entrants
  • 1687/4872 Formation
  • 90/4872 Logiciel libre
  • 1986/4872 Politiques africaines
  • 917/4872 Fiscalité
  • 173/4872 Art et culture
  • 576/4872 Genre
  • 1548/4872 Point de vue
  • 1005/4872 Commerce électronique
  • 1556/4872 Manifestation
  • 319/4872 Presse en ligne
  • 131/4872 Piratage
  • 204/4872 Téléservices
  • 895/4872 Biométrie/Identité numérique
  • 306/4872 Environnement/Santé
  • 328/4872 Législation/Réglementation
  • 343/4872 Gouvernance
  • 1774/4872 Portrait/Entretien
  • 147/4872 Radio
  • 767/4872 TIC pour la santé
  • 278/4872 Propriété intellectuelle
  • 60/4872 Langues/Localisation
  • 1025/4872 Médias/Réseaux sociaux
  • 1911/4872 Téléphonie
  • 193/4872 Désengagement de l’Etat
  • 1043/4872 Internet
  • 116/4872 Collectivités locales
  • 431/4872 Dédouanement électronique
  • 1121/4872 Usages et comportements
  • 1036/4872 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 562/4872 Audiovisuel
  • 3126/4872 Transformation digitale
  • 383/4872 Affaire Global Voice
  • 157/4872 Géomatique/Géolocalisation
  • 317/4872 Service universel
  • 668/4872 Sentel/Tigo
  • 177/4872 Vie politique
  • 1508/4872 Distinction/Nomination
  • 35/4872 Handicapés
  • 754/4872 Enseignement à distance
  • 864/4872 Contenus numériques
  • 593/4872 Gestion de l’ARTP
  • 179/4872 Radios communautaires
  • 1720/4872 Qualité de service
  • 432/4872 Privatisation/Libéralisation
  • 140/4872 SMSI
  • 480/4872 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2790/4872 Innovation/Entreprenariat
  • 1316/4872 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 49/4872 Internet des objets
  • 171/4872 Free Sénégal
  • 555/4872 Intelligence artificielle
  • 197/4872 Editorial
  • 26/4872 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous