Comptant déposer un préavis de grève : L’intersyndicale des travailleurs de la Sonatel n’exclut pas de claquer la porte des centrales syndicales
samedi 20 août 2011
Sa farouche opposition au projet de la surtaxe des appels entrants au Sénégal, l’intersyndicale des travailleurs de la Sonatel ne compte pas la manifester simplement par des déclarations. Elle va dérouler un plan d’action salée à même de faire infléchir la position de Wade. Les premiers actes que Mamadou Aïdara Diop et compagnie vont poser, c’est de déposer sur la table du gouvernement, un préavis de grève. Ce qui va être fait dès la semaine prochaine. Par la même occasion, un « sérieux examen » du compagnonnage avec les centrales syndicales du pays va être fait. L’option de quitter la Cnts dont le coordonnateur de l’intersyndicale des travailleurs de la Sonatel est l’un des secrétaires généraux adjoints et l’Unsas qui sont les deux centrales auxquelles sont affiliées les syndicats des télécommunications n’est pas exclue. « Nous sommes indignés du comportement que les secrétaires généraux des centrales syndicales ont eu devant le chef de l’Etat. Ils se sont tous emmurés dans un silence. Personne parmi eux n’a ouvert la bouche pour se mettre du côté des travailleurs. Et notre frustration est d’autant plus grande que, aussi bien Mody Guiro de la Cnts que Mademba Sock de l’Unsas n’ont rien dit, alors que leurs centrales sont les deux auxquelles sont affiliés les syndicats des télécommunications », peste notre interlocuteur qui a pris part à la rencontre. Mieux dénonce-t-il, « lors de la première rencontre du 10 août, même Cheikh Diop dont on n’est pas affilié à sa centrale, nous avait défendu ». Poursuivant, il martèle : « nous ne pouvons pas comprendre ce mutisme et ce refus coupable de prendre position et nous la dénonçons fermement ». Il est d’avis que, cette question de la surtaxe des appels entrants doit mobiliser toutes les centrales syndicales. Parce qu’elle ne concerne pas simplement les travailleurs de la Sonatel, mais toutes les populations ». Listant ses conséquences futures, il fait état de hausse des tarifs extérieurs et internes, d’une baisse du chiffre d’affaires entre 33% et 50%, d’une hausse des charges de reversement, d’une baisse du résultat, des impôts et des dividendes et d’une perte de l’ordre de 35 milliards francs Cfa par an.
Birane Lo
(Source : Le Populaire, 20 août 2011)