En date du 8 avril 2009, l’Etat du Sénégal et France Telecom ont rendu public un communiqué de presse conjoint intitulé « Renforcement du partenariat stratégique entre France Télécom et SONATEL ».
Dans ce communiqué, il est annoncé qu’un protocole d’accord signé le même jour conduira à l’acquisition par France Télécom de 9,87% du capital, portant ainsi la participation de France Telecom à 52,2%.
Nous, les Cadres, et l’ensemble du personnel de Sonatel, l’avons appris en même temps que l’opinion publique.
En effet, ni les dirigeants, ni le personnel, ni les autres actionnaires, ni la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières encore moins les Sénégalais détenteurs de ce patrimoine national n’ont été associés. Pourquoi ?
Pourquoi l’Etat du Sénégal a-t-il vendu le patrimoine national directement à des étrangers sans consulter au préalable les potentiels acheteurs nationaux et de la sous région ?
Pourquoi la plus grande partie du mécanisme de financement de cette opération provient des fonds propres de Sonatel et consiste à augmenter brutalement son niveau d’endettement ?
A l’heure où tous les états renationalisent leurs champions de l’économie et reprennent la main sur la gouvernance de ces grandes entreprises, pourquoi l’Etat du Sénégal fait t-il le contraire ?
A l’évidence, cette transaction inopportune risque d’induire des conséquences durablement négatives et irréversibles pour l’avenir Sénégal :
Perte de la souveraineté économique du Sénégal et risques sur la sûreté nationale
Pertes de chiffre d’affaires et d’emplois pour les nombreuses PME/PMI sénégalaises sous-traitantes de Sonatel, dont les contrats risquent d’être brutalement rompus et transférés à des entreprises françaises
Réduction drastique des investissements au détriment de la qualité de service,
Barrage au secteur privé et aux nationaux pour intégrer le capital de la SONATEL
La chance unique et historique pour le Sénégal que SONATEL continue à être une locomotive de croissance pour toute l’économie sénégalaise en particulier le tissu industriel des PME/PMI sénégalaises ne doit pas être compromise mais bien renforcée.
On aimerait savoir combien a coûté pour les sénégalais, l’étude du cabinet Rothshield sachant que les analystes financiers avisés affirment que le prix de vente a été sous évalué ?
A-t-on mesuré le risque de voir naître au Sénégal un sentiment de rejet de la France et des entreprises françaises par les sénégalais ?
Quel a été le rôle du Ministre des finances dans cette transaction et de la Cellule de gestion du portefeuille de l’Etat ?
DEVANT L’HISTOIRE ET POUR TOUTES CES RAISONS, NOUS DEMANDONS QUE L’ETAT RENONCE A CETTE OPERATION ET APPELONS TOUTES LES FORCES VIVES ET PATRIOTIQUES DE LA NATION SENEGALAISE A NOUS REJOINDRE POUR SAUVEGARDER NOTRE PATRIMOINE NATIONAL COMMUN : LA SONATEL.
Amicale des cadres de la Sonatel (ACSON)
Dakar le 10 avril 2009
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000