Le Rassemblement des Entreprises du Secteur des Technologies de l’Information et de la Communication, un trade group et organisation professionnelle qui regroupe tous les métiers dans le domaine des Technologies de l’information et de la Communication prend acte de la décision des nouvelles autorités d’abroger la convention de concession d’operateur d’infrastructures de télécommunications a la société MTL s.a, une société de droit sénégalais dont le capital est détenu a majorité par un citoyen sénégalais. Toutefois la mesure qui frappe MTL s.a ne devrait pas épargner l’opérateur de téléphonie mobile TIGO, La holding Sentel Millicom qui avait acquis une licence d’opérateur de téléphonie mobile au prix dérisoire, continue ses service d’opérateur en dépit de la révocation de sa licence il y a cinq ans par l’état.
En sus TIGO non détentrice de licence pour les terminaisons d’appels internationaux, a mis en place ses propres installations de terminaison d’appels directs provenant d’autres pays contournant ainsi la Sonatel et Expresso, qui sont les deux seuls opérateurs internationaux autorises par l’ARTP. Le RESTIC estime qu’il ne saurait y avoir deux poids deux mesures et invite le nouveau régime a tranché sans tarder sur la situation de la licence de TIGO. D’ailleurs si l’état est sérieux dans sa recherche de capitaux, une remise en vente de la licence révoquée sur TIGO devrait au moins pourvoir la moitie des deux cents milliards dont il est a la recherche.
Le RESTIC estime aussi qu’il est urgent d’abroger aussi le décret instituant la taxe sur les appels internationaux, une mesure non conforme aux lois et textes en vigueur dans l’espace UEMOA . Par ailleurs les taxes et surtaxes, redevances et autres ponctions sur les chiffres d’affaires des operateurs de téléphonie mobile reposent le débat sur la gouvernance financière et comptable de l’ARTP qui est chargée de collecter les fonds auprès des opérateurs. D’ailleurs personne n’est en mesure de savoir l’allocation et l’affectation des fonds prélevés sur les operateurs car tous les chantiers tels que la telephonie rurale et service universel n’ont pas connu des avancées. Aussi le RESTIC attend impatiemment le résultat des audits du nouveau régime sur les agences telles que l’ARTP et voudrait être éclairé sur la traçabilité et l’affectation des fonds provenant de la taxe sur les appels entrants. Le RESTIC encourage les operateurs non encore convaincus de la légalité du décret sur les appels entrants de revoir toutes les options juridiques et légales pour son abrogation rapide et le remboursement des fonds versés au titre de la surtaxe. Le RESTIC est entrain de consulter ses conseils juridiques pour cette dernière option.
Enfin le RESTIC rappelle au nouveau président ses promesses de favoriser des champions nationaux dans tous les secteurs d’activité dont les Technologies de l’Information et de la Communication, et l’implication de l’expertise locale dans les projets structurants comme l’intranet gouvernemental, le projet de backone national en fibre optique et le déploiement de la téléphonie publique au standards CDMA piloté par l’ADIE. Quant au conseil de régulation de l’ARTP, il doit compter en son sein des spécialistes confirmés dans les domaines pointus des nouvelles technologies de l’information et de la communication issus des organisations professionnelles qui représentent le secteur.
Le RESTIC se réjouit d’être parmi les premières organisations de professionnels à prendre langue avec le directoire de campagne de MACKY 2012 pour partager leur programme dans les TIC et avait décidé d’accompagner le candidat dans l’entre deux tour de l’élection présidentielle.
Le Bureau exécutif
(Source : Communiqué de presse du 15 avril 2012)