Communication téléphonique - Promesse de Léon Charles Ciss, directeur de Alizé : « Le trafic se passera très bien »
samedi 18 mars 2006
La communication téléphonique, singulièrement entre les clients de Alizé, relevait d’un exploit lors du dernier magal. Une situation qui a indisposé bien des clients de cette société. Mais c’est Alizé qui en a souffert le plus, d’autant plus que cette entreprise de téléphonie mobile évolue dans un environnement concurrentiel. La preuve, son unique concurrente, pour l’instant, Tigo (au temps Sentel) avait mis à profit cette situation pour mener toute une campagne publicitaire sur le fait que chez eux, on ne perd pas le réseau. De quoi s’étrangler.
C’est sans doute ce qui explique que, pour ce présent magal, le directeur de Sonatel Mobiles, Léon Charles Ciss, précise que « pour cette année, le trafic se passera très bien, car l’ensemble de nos structures ont préparé le magal avec le plus d’attention possible ». Pour ce faire, les capacités de télécommunication habituellement fonctionnelles à Touba ont été multipliées par cinq. Sur le plan financier, M. Ciss précise que c’est « l’équivalent d’un investissement de 4 milliards de francs Cfa qui a été consacré à la ville de Touba pour les besoins du magal ».
Si actuellement tous les efforts ont été faits pour éviter les désagréments de l’année dernière, le directeur de Sonatel Mobiles ne se risque pas à assurer une totale fluidité de la communication. Car comme il le laisse entendre, tout ce qui a été fait « ne peut pas exclure complètement qu’à des moments de la journée, à des endroits de la ville, selon la concentration de la population, qu’il arrive une saturation sur le réseau ».
Et lorsqu’une situation de ce genre se présente, le premier responsable de Sonatel Mobiles conseille aux abonnés qui tombent sur un réseau saturé ou occupé, de différer leurs appels de quelques minutes ou quelques heures. Car, selon Léon Charles Ciss, « le fait de multiplier les tentatives d’appel sur un réseau saturé, par un effet boule-de-neige, peut avoir des répercussions plus graves sur le réseau ». Justifiant ce genre de désagréments, M. Ciss précise que « les fêtes ont la particularité d’entraîner une multiplication des appels ».
Et pour mieux faire comprendre son message, il cite comme exemple les embouteillages de voitures. « Lorsque toute la population se rend dans une ville, il n’y a pas besoin d’être un grand savant pour savoir qu’ils auront du mal pour arriver dans la ville dans les conditions habituelles. L’opinion doit comprendre que l’embouteillage sur les routes est le même que celui qu’on retrouve sur le service de téléphone », fait remarquer le directeur de Sonatel Mobiles.
Pour cette année, cette société a pris les devants en essayant de mettre en place les conditions idoines. Et sa concurrente ne reste pas les bras croisés, car elle aussi a déjà commencé une campagne médiatique en direction de ce rendez-vous de Touba.
Ousmane Ibrahima DIA
(Source : Le Quotidien, 18 mars 2006)