Communication et TIC en Afrique : Les experts planchent sur une vision commune
jeudi 15 septembre 2016
La réunion des experts, préparatoire de la session extraordinaire du Comité technique spécialisé de l’UA sur la communication et des TIC, se tient depuis hier à l’hôtel Radisson Blu de Bamako. Durant deux jours, les experts composés de représentants des pays membres de l’organisation africaine et des partenaires techniques et financiers vont échanger sur les thèmes liés à la gouvernance de l’Internet et à la cybersécurité sur le continent à la lumière du projet de Déclaration de l’Union africaine sur la gouvernance de l’Internet.
A travers la présente rencontre, l’Afrique entend apporter sa contribution au débat sur la gouvernance de l’Internet, mais aussi faire en sorte que les questions de cybercriminalité et de cybersécurité mobilisent les acteurs concernés pour y faire face, a expliqué Moctar Yedaly, chef de la division société de l’information, représentant le directeur de l’énergie des infrastructures et de l’énergie de l’UA. Pour lui, l’innovation et la créativité ont été au cœur de la remarquable croissance de l’Internet. Ce qui a apporté une valeur considérable pour la société mondiale.
Les Africains ont une véritable attente de voir se développer un Internet accessible et abordable, sûr et fiable. Pour la préservation du dynamisme de l’Internet, la gouvernance de la toile mondiale doit continuer à permettre la libre innovation et sans entrave à travers un environnement favorable. De même, l’administration d’Internet doit être réalisée par le biais d’un engagement multipartite de la base au sommet et une coopération aux niveaux local, national, régional et international entre les parties prenantes à travers le renforcement des capacités, la mobilisation et le partage des connaissances, l’expertise, la technologie et les ressources financières, a indiqué Moctar Yedaly.
Le chef de la division société de l’information a aussi expliqué qu’une stratégie efficace pour lutter contre la cybercriminalité et les activités malveillantes dans le cyberespace nécessite une approche multipartite où les rôles et les responsabilités des organismes et institutions gouvernementaux et les autres partenaires potentiels doivent être définis au plus haut niveau.
Le secrétaire général du ministère de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, Cheick Oumar Maïga, s’est réjoui de la tenue de cette rencontre qui, à terme, permettra aux pays de l’UA de dégager une approche et une stratégie commune dans le cadre de la gouvernance de l’Internet et des questions portant sur la cybersécurité notamment dans les aspects liés à l’actualité brûlante sur la cybercriminalité, le terrorisme, etc.
« En Afrique comme dans le reste du monde, les télécommunications et TIC constituent aujourd’hui des gages sûrs de développement économique, social et culturel des populations. L’impact de l’Internet sur la société doit nous amener à porter la question de sa gouvernance sur le devant de la scène, car la gestion d’Internet n’est plus une affaire de spécialistes étant entendu qu’elle est au cœur de beaucoup d’enjeux économiques de tailles mais aussi politiques », a expliqué le secrétaire général du ministère de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication.
« Les données de nos pays sont à la disposition de ceux-là qui veulent nous surveiller, mais aussi des terroristes. C’est pourquoi, il devient impératif que l’Afrique s’implique en participant de façon active à la dynamique de la gouvernance de l’Internet, de la cybersécurité », a dit Cheick Oumar Maïga.
Les travaux des experts seront sanctionnés par un rapport qui sera soumis vendredi au Comité technique spécialisé de l’UA sur la communication et des TIC composé des ministres en charge des télécommunications et des TIC des pays membres de l’organisation panafricaine.
B. Coulibaly
(Source : L’Essor, 15 septembre 2016)