twitter facebook rss
Imprimer Texte plus petit Texte plus grand

Commercialisation de ses surcapacités, l’ADIE entre « en compétition » avec les opérateurs

jeudi 20 août 2020

Bientôt, les opérateurs ne seront plus les seuls à commercialiser leurs infrastructures de télécommunication au Sénégal. L’Agence de l’informatique de l’Etat a décidé « d’entrer en compétition » avec ces derniers par la commercialisation de la surcapacité de ses infrastructures.

C’est ce qu’a révélé Arouna Diallo, Manager des Opérations de la DRTS au sein de l’ADIE lors d’un webinaire organisé par notre confrère Ousmane Gueye.

Selon monsieur Diallo, l’Agence gouvernementale est en train de mener des activités conduisant à une ouverture vers les autres acteurs pour le partage et la mutualisation de l’infrastructure. Plusieurs projets sont en cours pour pousser les acteurs à travailler ensemble.

Mieux, informe Arouna “ au-delà de la question de partage et de mutualisation, il y a une question opérationnelle qui se pose et l’infrastructure est souvent victime d’incident. C’est la raison pour laquelle , il fallait trouver une solution en regroupant les acteurs pour pérenniser l’infrastructure.”

Un partenaire pour commercialiser les surcapacités de l’ADIE

La mise en place de cette proposition a toujours posé un grand débat entre les acteurs constituant un blocage au niveau des prérogatives.

« Mais, pour le partage des infrastructures, la loi permet à l’ADIE de commercialiser ses surcapacités » persiste-t-il.

“Nous allons commencer à mettre à disposition des acteurs nos surcapacités pour développer le secteur. Pour les satisfaire, nous sommes à la recherche d’un partenaire pour l’exploitation et la commercialisation de nos surcapacités d’infrastructures ” dit-il tout en précisant que c’est le principe qui doit les guider pour arriver à leurs objectifs.

Il faut une analyse approfondie

L’optimisation de l’infrastructure numérique est une bonne chose pour le secteur. Mais, parler d’une commercialisation exige une concertation. C’est ce que pense Samba Koita, Directeur Technique de Free Sénégal.

Selon l’expert, « si nous prenons, par exemple, la fibre optique de l’ADIE , il est important de passer à une autre étape tout en regardant comment la commercialiser. Parce que, la fibre est sous utilisée dans un premier temps et dans un second temps, parce qu’elle atteint des localités qui ne sont pas couvertes par les opérateurs… Mais, la question est, comment le faire. Cependant, nous sommes persuadés que cette proposition doit être la meilleure approche. Il faudrait avoir un privé qui a un certain nombre d’obligations sur la question de qualité… avec un cahier de charges bien précis pour vendre ses surcapacités. Nous sommes dans l’attente pour savoir qu’est devenu l’appel d’offres qui a été fait dans ce sens.« 

Pour Achime Ndiaye, l’infrastructure de souveraineté est une bonne chose pour le Sénégal, la formule n’est pas mauvaise, tout dépend de l’approche .

“ Il faudrait une analyse approfondie, une très bonne organisation pour espérer vendre les surcapacités. Aujourd’hui, la capacité excédentaire de l’ADIE est éligible mais il faudrait que les dispositions ne gênent pas l’environnement du Doing Business. On est régie par des lois, un code de télécommunications , c’est pourquoi il ne faut pas décourager l’investissement par des mesures qui pourront rendre moins attractif la destination Sénégal. », précise le Directeur des TIC au Ministère de l’Economie Numérique.

Y a t-il un régulateur ?

Mettre en place une société privée pour gérer la commercialisation de la surcapacité des infrastructure de l’ADIE va demander l’implication de beaucoup d’acteurs notamment le Régulateur.

Même si l’ environnement juridique est favorable dans ce débat, ce n’est pas le rôle de l’ARTP de fixer les tarifs parce que l’opérateur d’infrastructures intervient dans le marché de gros.

Cependant, rassure Kalidou Gaye, le régulateur a tous les moyens pour faire son travail correctement si le besoin se présente. D’ailleurs, informe Monsieur Gaye » l’ARTP a reçu des demandes d’opérateurs d’infrastructures qui sont en train d’être construits » .

Reste maintenant à savoir comment une telle proposition aura des résultats si l’on sait que plusieurs questions n’ont pas encore trouvé des réponses notamment dans la tarification, la concurrence…..

(Source : Social Net Link, 20 août 2020)

Mots clés

Inscrivez-vous a BATIK

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez toutes nos actualités par email.

Navigation par mots clés

INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

PRÉSENTATION D’OSIRIS

batik