Commerce extérieur : La dématérialisation des procédures expliquée aux utilisateurs du système
lundi 9 décembre 2013
Au cours d’un séminaire, le week-end dernier à Saly, les enjeux de la dématérialisation des procédures du commerce extérieur ont été expliqués aux utilisateurs du système. L’objectif est d’améliorer le climat des affaires et de permettre au Sénégal de retrouver son rang de leader en commerce transfrontalier dans le Doing business.
Le séminaire organisé conjointement par le Gie Gaïndé 2000 et le Conseil de discipline des commissionnaires en douanes du Sénégal (Cdcds), regroupe l’ensemble des transitaires agréés, et le Conseil sénégalais des chargeurs (Cosec). Il a réuni plus d’une centaine d’utilisateurs et acteurs de la dématérialisation.
Pendant deux jours, ces acteurs du système se sont imprégnés des enjeux de la dématérialisation des procédures du commerce extérieur et ont également découvert tous les aspects relatifs à sa mise en œuvre.
Ce qui leur permettra, à l’avenir, de gagner un gain de temps et de bénéficier d’une réduction considérable des coûts et des délais. Pour l’administrateur général de Gaïndé 2000, ce séminaire constitue un tournant majeur dans la transformation de l’environnement du dédouanement au Sénégal.
Malgré les difficultés, le Sénégal est devenu une référence mondialement reconnue, avec un niveau de service très rare en Afrique et des prix de prestations se trouvant dans la fourchette inférieure, a déclaré l’administrateur général de Gaïndé 2000, Ibrahima Nour Edine Diagne. Selon lui, la dématérialisation est un processus qui doit aboutir à des gains de performance et de fiabilité pour tous les acteurs du développement.
Par ailleurs, il a indiqué qu’en 2011, le Sénégal était classé 64ème mondial, devant des pays comme la Chine, la Russie et l’Afrique du Sud dans l’indicateur Doing business relatif au commerce transfrontalier.
« Nous étions le deuxième pays africain derrière l’île Maurice, mais aujourd’hui, nous sommes 80ème mondial et nous sommes toujours dans la fourchette honorable, mais il faut reconnaître que les autres pays ont fourni beaucoup d’efforts », a-t-il indiqué en soulignant l’urgence de tout mettre en œuvre pour que les résultats attendus de la dématérialisation soient atteints.
Le président du Cdcds, Cheikh Loum Pouye, a abondé dans le même sens. Quant à Souhaibou Guèye, administrateur du Cosec, il a souligné que la dématérialisation constitue un processus irréversible.
Il s’agit, à son avis, de s’assurer que tous les éléments qui la composent s’impliquent parfaitement. Le directeur général de la Douane a, pour sa part, salué les efforts consentis pour faire de ce grand chantier une réalité au Sénégal. Elimane Saliou Gningue s’est ainsi engagé à appuyer la consolidation de ce dynamisme de performance.
S. O. Fall
(Source : Le Soleil, 9 décembre 2013)
Elimane Saliou Gningue, Directeur général de la Douane : « Mobiliser tous les agents pour lever l’ensemble des obstacles »
« Pour permettre au Sénégal de retrouver son rang de leader dans le commerce transfrontalier du Doing business, il nous faut davantage coopérer et conjuguer nos efforts en vue de tirer profit des avantages de la dématérialisation et formalité du commerce extérieur », a déclaré le directeur général de la Douane, Elimane Saliou Gningue, lors du séminaire de partage et de mise à niveau tenu ce week-end à Saly.
Il a exhorté à plus de rigueur dans l’identification des écueils afin de relancer la pleine effectivité de la dématérialisation. Il s’est engagé à mobiliser toute l’administration des Douanes pour lever, dans les meilleurs délais, l’ensemble des obstacles qui relèvent de sa responsabilité. Il a également invité les autres administrateurs à s’engager dans cette même dynamique en vue d’une nette amélioration du climat des affaires au Sénégal.
Selon le directeur général de la Douane, les acteurs sont conscients d’avoir placé la barre très haute en adoptant la dématérialisation. Et ce séminaire d’échange prouve la nécessité de perpétuer le cadre de dialogue déjà instauré en vue d’une amélioration continue de toute la procédure. D’après Elimane Saliou Gningue, il reste encore du chemin à parcourir pour atteindre les objectifs globaux.
Cela est corroboré par la récente publication du rapport Doing business de la Banque mondiale avec le recul du Sénégal sur le critère commerce transfrontalier. Cette situation, a estimé M. Gnignue, est surprenante dans la mesure où des efforts sont régulièrement déployés pour la simplification des formalités du commerce.
Plusieurs raisons parmi lesquelles le retard de l’entrée en vigueur de la signature électronique de la déclaration de douane, le retard de la suppression du dépôt physique, le retard dans la mise en exploitation des formalités dématérialisées d’enlèvement de la marchandise, la non-intégration de certains acteurs majeurs dans la chaine de logistique de la plateforme de chargement et le partage du manifeste justifient cette contreperformance. Selon le Dg de la Douane, le diagnostic est sans complaisance.
S. O. Fall
(Source : Le Soleil, 9 décembre 2013)