Commerce électronique - Vers une simplification des procédures
samedi 20 août 2011
Le Sénégal a fait des pas significatifs dans la dématérialisation des procédures de commerce extérieur (avec les plateformes Gaindé et Orbus). Selon Ibrahima Diagne, administrateur du système Gaindé, le défi est maintenant de s’inscrire dans une dynamique internationale en intégrant l’Aseal.
Le Sénégal a fait des pas significatifs dans la dématérialisation des procédures de commerce extérieur (avec les plateformes Gaindé et Orbus). Selon Ibrahima Diagne, administrateur du système Gaindé, le défi est maintenant de s’inscrire dans une dynamique internationale en intégrant l’Aseal.
Toutes les réformes entreprises ces dernières années (notamment avec la mise en oeuvre de la version Gaindé 2010) pour aboutir à la dématérialisation des procédures de commerce extérieur viennent d’entrer effectivement en vigueur, informe Ibrahima N. E. Diagne, administrateur du système Gaindé et président de l’Alliance africaine pour le commerce électronique. Il s’exprimait lors du 6e Sommet de l’Aseal (Asia-Europe Alliance for Paperless Trade), hier, à Dakar - le premier qui se tient en Afrique.
L’Aseal, structure créée en 2004, regroupe une vingtaine de pays d’Europe et d’Asie et oeuvre pour mettre en relation les gouvernements de ses pays membres et les opérateurs économiques afin de faciliter le commerce transfrontalier par la suppression de toutes les barrières liées à l’utilisation du papier dans les opérations de dédouanement.
Selon M. Diagne, pour qui le Sénégal est aujourd’hui un « acteur de plein pieds de la dématérialisation » (grâce aux systèmes Gaindé et Orbus), il s’agit maintenant d’intégrer la dynamique internationale, en l’occurrence le cadre de l’Aseal où le Sénégal bénéficie d’un statut de membre observateur.
« Nous voulons anticiper cette question à travers ce Sommet, parce que vous ne pouvez pas avoir un commerce transfrontalier efficace si vous vous limitez uniquement à des réformes intérieures.
Nous avons fait un grand pas en matière de dématérialisation des procédures de commerce, mais il nous faut absolument nous inscrire maintenant dans une dynamique internationale parce que nous ne faisons pas du commerce avec nous-mêmes, nous le faisons avec le reste du monde », explique Ibrahima Diagne.
Ainsi, d’après Jean Marc Dufour, président de l’Aseal, le premier objectif de ce sixième Sommet est de voir comment ouvrir cette organisation aux pays africains qui font beaucoup d’efforts pour améliorer l’environnement des affaires.
« Il y a encore beaucoup d’endroits où les procédures se font encore avec du papier ; il y a un besoin de basculer dans l’électronique pour simplifier la démarche afin d’éviter les freins et autres retards.
Le gros challenge de l’Aseal, est de limiter, à la fois, les barrières gouvernementales et les techniques en intégrant le maximum de pays », dit Jean Marc Dufour, plaidant pour une dématérialisation de toute la chaine (import/export). Pour cela, le moyen trouver par l’Aseal, c’est d’associer les représentants des gouvernements et du secteur privé dans sa démarche.
Ce qui facilite, par exemple, la reconnaissance mutuelle des documents émis par chaque partie ou encore les signatures électroniques. Mais selon Ibrahima Diagne, il subsiste encore beaucoup de difficultés en matière de dématérialisation tant en ce qui concerne la reconnaissance des signatures électroniques que la sécurité juridique de manière globale.
C’est pourquoi, estime Diagne, une réflexion approfondie est nécessaire pour « élargir le champ » de l’Aseal, revoir ses structures et en faire une sorte d’organisation fédérale capable de porter toutes ces difficultés.
L’autre élément important, selon Dufour, c’est l’instauration d’un véritable système de gestion de risque avec des logiciels et plateformes pour gérer l’information et assurer la traçabilité de la marchandise, de la source à la destination, tout cela en temps réel.
Seydou Ka
(Source : Le Soleil, 7 Juin 2011)