Commerce électronique : Les produits artisanaux, source de forte valeur ajoutée
mardi 16 janvier 2007
« Nul n’est prophète chez soi », dit-on. Mais, Serigne Diouck, un professeur d’économie et des finances à « City University à New York », originaire de la ville de Thiès, entend battre en brèche une telle assertion. Samedi dernier, la salle de conférence de la Chambre de commerce a refusé du monde pour l’écouter... Très branché dans la recherche de la mise en valeur de nos produits artisanaux au pays de l’Oncle Sam, il a fini par mettre sur pied un espace de présentation et de vente sur internet. Un marché où l’accès est entièrement gratuit pour ses compatriotes, car, il entend supporter les coûts afférents à une telle prestation ad vitam aeter nam.
Sachant que l’artisanat est un secteur qui peut propulser l’économie de notre pays, si nous réussissons à produire en grande quantité sans négliger la qualité et surtout l’originalité, Serigne Diouck se dit convaincu de pouvoir créer beaucoup de nouveaux riches dans notre pays. Car, selon lui, le travail manuel prend de plus en plus de valeur sur le marché mondial ; il constitue une importante source financière et, dans un avenir proche, ce sera un secteur à haute valeur ajoutée. « Alors, il urge de convaincre nos compatriotes à se mettre ensemble, à s’organiser de manière professionnelle ou en réseau afin de pouvoir honorer les grands marchés qui se profilent à l’horizon », lance Serigne Diouck. Un défi qu’il croit pouvoir être relevé par le secteur artisanal de sa ville, de son pays. Il a exhorté ses compatriotes à s’arc-bouter sur leur savoir-faire pour marquer leur différence sur le marché mondial de l’artisanat. Par le site senegalplus.com, le secteur artisanal dispose d’une vitrine à même de lui permettre de capter des parts du marché américain. Son marketing et son positionnement dans l’espace américain sont déjà garantis par son promoteur. « Mon seul rêve est de donner l’opportunité à des compatriotes de comprendre que nous pouvons, à partir d’ici, tirer notre épingle du jeu dans le commerce international. Il suffit d’en avoir la volonté et de travailler en conséquence », affirme Serigne Diouck.
Mbaye Ba
(Source : Le Soleil, 16 janvier 2007)