Commerce International des services : Le Sénégal allonge la liste de ses offres spécifiques
mercredi 1er juin 2005
Le Sénégal, conformément à ses engagements pris devant l’Organisation mondiale du commerce (Omc) sur la libéralisation du secteur des services a mis à jour la liste de ses activités susceptibles de lui valoir des satisfactions dans le commerce international Constituant 64 % des offres des flux des échanges internationaux, le secteur du commerce des services connaît un regain d’activité. Ce dynamisme enregistré lors des trente dernières années avait poussé l’Omc à l’intégrer dans les négociations d’Uruguay sur le commerce international. Il s’en est suivi la conclusion de l’accord général sur le commerce des services. Le Sénégal, pour mieux se conformer aux exigences de cette institution internationale avait pris des engagements pour libéraliser des secteurs présentant un avantage comparatif dans le domaine du commerce mondial.
Cette initiative, selon le directeur du Commerce extérieur, Cheikh Sadibou Seck, vise à améliorer la compétitivité de ses offres dans le commerce international.
Ce sont ainsi les secteurs des télécommunications, des transports, de l’enseignement, des services financiers et de la gestion de l’environnement qui figurent sur cette liste.
Cette initiative, selon Cheikh Sadibou Seck, vise à améliorer la compétitivité de ses offres dans le commerce international. Le secteur de l’enseignement connaît un regain d’activité avec la prolifération des universités et instituts privés. Ce dynamisme, comme effet d’entraînement, tire le secteur de l’immobilier à cause de l’édification de ces bâtiments qui accueillent de plus en plus des internats. Le secteur national des télécommunications est lui connu pour son bouillonnement avec la prochaine arrivée d’un troisième opérateur. La gestion de l’environnement fait aussi partie de cette liste de services susceptibles de tirer l’économie nationale. Ainsi, le Sénégal constitue un potentiel marché pour les sociétés qui y évoluent, notamment pour le ramassage des ordures.
Le secteur des services financiers, avec les importants transferts de capitaux pourrait valoir des satisfactions à cause surtout des mouvements opérés par les expatriés.
En somme, la libéralisation des services dans les pays en développement, d’après le rapport de la Banque mondiale intitulé « Perspectives économiques mondiales et pays en développement », pourrait générer pour ces États jusqu’à 6 000 milliards de dollars de revenus additionnels d’ici à 2015, soit quatre fois ce que rapporterait la libéralisation du commerce des marchandises.
Pour le directeur du Commerce extérieur, il faudra poursuivre le processus de libéralisation enclenchée par les pouvoirs publics pour s’adapter aux exigences du commerce international qui s’exprimait ainsi au cours de l’atelier national sur le commerce des services. Cette rencontre organisée hier par le comité national des négociations commerciales internationales a validé la liste des offres d’engagement spécifiques du Sénégal dans le cadre des négociations sur le commerce des services à l’Omc.
Ibrahima DIAW
(Source : Wal Fadjri, 1er juin 2005)