Colloque mondial des régulateurs - Ndongo Diao, DG de l’ARTP : « Il faut cerner les risques inhérents à la rentabilité des TIC »
mardi 27 septembre 2011
Au cours du Colloque mondial des régulateurs, qui s’est tenu du 21 au 23 septembre 2011, dans la ville montagneuse colombienne d’Armenia, le Directeur général de l’ARTP, Ndongo Diao, a déclaré que :‘‘Il faut cerner les risques inhérents à la rentabilité des TIC pour éviter que le gap numérique ne s’approfondisse au lieu de se réduire ou de se dissiper’’. ‘‘La société de l’information et de la communication a pour objectif de créer une prospérité économique sur la base de la connaissance et de l’innovation’’ a-t-il précisé.
Pour Ndongo Diao, ‘‘l’atteinte de cet objectif passe par la promotion des 11 axes de l’IUT qui définissent les acteurs et les facteurs de développement de cette société de l’information, notamment l’axe qui correspond au code C7 de l’UIT, qui est d’une importance capitale, en ce sens qu’il précise 8 champs d’application des TIC : e-gouvernement, e-business, e-Learning, e-santé, e-emploi, e-environnement, e-agriculture, e-science’’.
‘‘Comme on est dans le domaine de l’innovation, on devrait s’orienter vers une mesure du développement par le bien-être des populations, en utilisant des standards TIC et non les standards actuels de PNB, qui n’enregistrent pas en négatif les méfaits du développent, notamment les perturbations de l’écosystème, la pollution, les embouteillages et les accidents liés a la forte urbanisation’’, a déclaré le directeur général de l’ARTP.
D’après Ndongo Diao qui a représenté le Sénégal à ce Colloque mondial des régulateurs, ‘‘le concept de NNW (net national welfare) ou bien-être national net développé par Tobin et Nordaus est une alternative à explorer’’.
‘‘Si les TIC sont rentables, il faut cerner les risques inhérents à cette rentabilité. Il faudra aussi une coordination entre la vitesse d’évolution des TIC et le renforcement des capacités, l’accès au savoir et à l’information et l’investissement dans les infrastructures, pour éviter que le gap numériques ne s’approfondisse au lieu de se réduire ou de se dissiper’’, a-t-il conclu.
A l’issue de cette rencontre, les participants ont adopté les lignes directrices relatives aux bonnes pratiques visant à faire progresser le déploiement de la connectivité large bande dans le monde.
A une époque où le large bande est de plus en plus considéré comme un droit du citoyen, les participants ont préconisé une réglementation « intelligente », afin d’encourager une plus grande ouverture et le recours à une dynamique incitative pour faire face aux défis et aux menaces d’un environnement des TIC en pleine mutation.
Prenant la parole au Colloque, M. Juan Manuel Santos, président de la Colombie, a jugé parfaitement pertinent le thème Une réglementation intelligente dans un monde placé sous le signe du large bande. « En mettant le large bande au service de la productivité et de la croissance, nous pouvons rechercher les meilleures solutions qui nous permettent de réduire notre écart de productivité aussi rationnellement que possible », a-t-il affirmé.
Pour sa part, le Secrétaire général de l’UIT, M. Hamadoun Touré, a noté que ‘‘l’accès facilité à l’Internet - au large bande en particulier - nous permettra de fournir des services plus efficaces en vue de réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement’’.
Quant à BRAHIM Sanou, Directeur du Bureau de développement des télécommunications de l’UIT, il a déclaré que ‘‘nous avons constaté au fil des années que les réformes de la réglementation jouent un rôle essentiel dans la création d’un environnement propice au développement de technologies nouvelles, dont tous pourront ainsi bénéficier".
(Source : ITmag.sn, 27 septembre 2011)