Christophe Bigot : « Il y a un besoin de démocratiser l’accés à internet et aux smartphones »
jeudi 28 juin 2018
L’écosystème du numérique sénégalais offre un « gros potentiel » avec beaucoup de besoins qui peuvent être couverts sans qu’on passe par la phase physique.
C’est la conviction de l’ambassadeur de France au Sénégal, Christophe Bigot qui estime que pour élargir la palette, il faut bien une démocratisation de l’accès à Internet et aux Smartphones. Il s’exprimait hier, mercredi 27 juin, en marge d’une visite de deux structures de l’écosystème du numérique et des start-ups sénégalaises.
Après une visite de deux structures de l’écosystème du numérique et des start-ups sénégalaises, notamment l’Agence Yux Design et l’espace Impact Dakar, hier mercredi 27 juin, le représentant diplomatique de la France au Sénégal a livré ses impressions sur l’écosystème du numérique dans le pays. De l’avis de Christophe Bigot, « il y a un gros potentiel » au Sénégal.
Après s’être fait une idée de la cartographie du pays, suite aux visites qu’il effectue à certaines entreprises, des startups et quelques bailleurs dans le cadre de la continuité de « Teranga Tech », il en déduit que « les applications numériques ont un champ énorme ».
Pour le diplomate, il y a un réel accès à des applications plus complexes « qu’elles soient éducatives, ludiques, médicales, etc ». Mieux, il reste convaincu qu’il existe « beaucoup de besoins qui peuvent être couverts sans qu’on passe par la phase physique ».
A titre d’exemple, il cite les banques, les assurances, la médecine, l’éducation, etc. « On peut directement passer à la phase numérique », se réjouit-il.
Toutefois, ledit écosystème semble rencontrer des obstacles, si l’on se fie aux propos de l’ambassadeur Christophe Bigot. Ainsi donc, se pose la question de l’accès à Internet au Sénégal.
Pour lui, « il y a un besoin de démocratiser l’accès à Internet ». L’idée est, à son avis, d’arriver à des tarifs accessibles à un nombre d’individus beaucoup plus important. Le diplomate français a en outre admis qu’il y a beaucoup de téléphones portables au Sénégal.
Le hic, à son avis, c’est d’avoir des « Smartphones qui peuvent accéder à toutes les applications ». Ce qui n’est pas forcément le cas.
A noter que l’Agence Yux Design est une jeune entreprise spécialisée dans le design et conçoit des produits digitaux (applications, sites, jeux vidéo, graphismes) qui répondent aux souhaits des utilisateurs du continent. Quant à Impact Dakar, c’est un jeune espace de co-working, où les start-up peuvent louer des bureaux équipés.
Jean Michel Diatta
(Source : Sud Quotidien, 28 juin 2018)