Cheikh Bakhoum, Directeur général de l’Agence de l’informatique de l’Etat : « nous réfléchissons sur comment faire de l’ADIE un centre de profit »
lundi 11 novembre 2019
L’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie) ne doit plus demander des budgets supplémentaires à l’Etat dans le cadre de son fonctionnement. C’est la conviction de son Directeur général, Cheikh Bakhoum, qui a informé, lors de l’émission Objection de la radio Sud Fm d’hier, dimanche 10 novembre, qu’en collaboration avec son ministère de tutelle, il travaille à faire de l’Adie un centre de profit en monnayant ses services à l’administration et même dans la sous-région.
Finie la gratuité pour bénéficier des services de l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie). Ou du moins, les autres services de l’administration qui comptent s’attacher les services de ladite agence pour la digitalisation de leur processus devront mettre la main à la poche, dans un futur proche. C’est ce qu’a semblé annoncer le Directeur général de l’Adie hier, dimanche 10 novembre, lors de l’émission Objection de la radio privée Sud Fm.
En effet, Cheikh Bakhoum estime qu’il ne doit plus être question de demander chaque fois des budgets supplémentaires à l’Etat. Il informe, en fait, que l’agence sous sa gestion et son ministère de tutelle, à savoir le ministère des télécommunications en charge de l’économie numérique, travaillent dans ce sens. Selon lui, « nous sommes en train de réfléchir comment faire de l’Adie un centre de profit ».
En réalité, Cheikh Bakhoum renseigne que tous les services que l’Adie déploie dans l’administration sont gratuits alors que, selon lui, dans d’autres pays, ils ont bâti des modèles économiques de sorte que les entités comme l’Adie puissent vivre de leurs services.
Ainsi donc, l’Adie serait de plein pied dans ledit projet. Il indique que « déjà, nous avons mis en place notre catalogue de service, mais également à ce nous puissions monnayer ces services au niveau de l’administration, mais aussi au niveau de la sous-région. Il y a pas mal de solutions que nous avons développées, qui sont arrivées en maturité et qui peuvent être mises à la disposition d’autres pays du continent ».
A titre d’exemple, il a cité le Télédac qui a permis de dématérialiser le permis de construire et la quasi-totalité des procédures au niveau de l’urbanisme. Mieux, concernant la gestion des ressources humaines de tous les corps de l’Etat, M. Bakhoum est d’avis que c’est une problématique que le Sénégal partage avec beaucoup de pays. Ainsi donc, il pense que les solutions trouvées par l’Adie peuvent être mises à la disposition de ces pays, moyennant des paiements.
Jean-Michel Diatta
(Source : Sud Quotidien, 11 novembre 2019)