Orange Sénégal met du Big Data à la disposition des scientifiques sénégalais pour le Challenge D4D.
Un des principaux obstacles aux progrès dans le domaine du Data for Development est l’accès et le partage responsables de données confidentielles afin d’apporter des solutions d’open innovation aux écosystèmes locaux. L’approche développée par Orange et Sonatel dans le cadre du D4D est tout à fait remarquable : investissement de plusieurs acteurs, avancées dans de nombreux domaines et identification des impacts éventuels sur la société. », disait Vincent Blondel, Recteur de l’Université catholique de Louvain, Adjoint de recherche au Massachusetts Institute of Technology (États-Unis) il y a quelques jours à Boston. Maintenant, Orange Sonatel passe à l’acte en mettant à disposition de la communauté scientifique et dans le cadre exclusif du Concours D4D, une série de bases de données de statistiques et d’échantillons extraits des signaux de gestion du réseau mobile. Ils mettent en outre à disposition une base originale et détaillée de mesures climatiques extraites de panneaux solaires qui équipent les antennes, ainsi qu’une base dite de « CDR Synthétiques » qui simule le comportement d’individus fictifs, mais statistiquement représentatifs, à un niveau très détaillé. Le Challenge Data for Development (D4D) au Sénégal est un concours open innovation dans le domaine du big data ouvert par la Sonatel et sa maison mère Orange
« Le premier objectif du projet pour Sonatel comme pour le Groupe Orange, consiste à aider les populations locales dans leur vie de tous les jours. En outre, le ‘Challenge D4D’ se propose d’explorer en mode ouvert, et par de l’expérimentation, plusieurs aspects de l’usage des données massives (Big Data) pour le développement », informe le communiqué reçu à notre rédaction.
Quelles sont les analyses et les connaissances qui sont en mesure d’apporter les résultats les plus utiles aux preneurs de décisions ? Quel pourrait être le cadre réglementaire et légal qui permette un usage de données massives aux fins du bien commun et du développement ? Quels peuvent être les formats de mise à disposition de données de mobilité sous une forme suffisamment robuste et aisément accessible qui permette la recherche comme la gestion d’opérations aux fins de développement, tout en garantissant rigoureusement la sécurité et le respect de la vie privée des individus ? Quels sont les modèles opérationnels et économiques étant à même d’assurer un développement pérenne de ces activités, et de faire émerger un écosystème d’expertises et d’entreprises locales qui puissent supporter ces activités et en bénéficier ? Autant de questions qui trouveront leurs réponses en totalité ou en partie lors de Challenge Data for Development (D4D).
Amayi Badji
(Source : Réussir Business, 13 juin 2015)