OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2008 > Mai > Cession partielle ou totale de ses actions : L’Etat veut-il liquider la (…)

Cession partielle ou totale de ses actions : L’Etat veut-il liquider la Sonatel ?

samedi 31 mai 2008

Désengagement de l’Etat

Le retrait de l’Etat dans le capital de la Sonatel semble dépasser le stade de rumeur. Jusque-là, aucun démenti n’a été apporté. Mieux, l’Intersyndicale des travailleurs de la Sonatel parle d’une banque d’affaires qui aurait été sollicitée pour piloter l’opération. En cas de cession totale ou partielle de ses actions, la société de télécommunications en sera fortement secouée.

Avec un chiffre d’affaires de 398 milliards pour une progression de 42 % en 2006, la Sonatel est la première entreprise du Sénégal et la huitième de l’Union économique et monétaire ouest-africain (Uemoa). Aussi, contribue-t-elle à 6 % dans la croissance du Produit intérieur brut (Pib), à 12 % des recettes fiscales de l’Etat et à 12,5 % des recettes budgétaires. Le portefeuille d’actions de l’Etat dans la Sonatel a permis à l’économie sénégalaise de percevoir 28 milliards de dividendes en 2007. Sans compter les 80 milliards que l’entreprise a investis en 2007 et son leadership au marché régional des valeurs immobilières. Autant de résultats positifs qui ont poussé les travailleurs de la Sonatel, en conférence de presse hier, à se demander ‘sur quelle logique se fonde une éventuelle décision de l’Etat du Sénégal de se retirer du capital de la Sonatel’.

Dans son texte liminaire, l’Intersyndicale note que depuis quelque temps, des rumeurs non encore démenties par le ministère des Finances, qui gère le portefeuille de l’Etat, font état du choix du cabinet Rothschild pour la vente des actions de l’Etat. Ce cabinet est la banque d’affaires qui a piloté l’opération avec la Sudatel qui a obtenu sa licence pour un coût d’investissement de 80 milliards de francs Cfa. Selon le coordonnateur de l’Intersyndicale, Mamadou Aidara Ndiaye, si l’Etat s’engage à ‘brader’ la Sonatel pour résorber ses déficits budgétaires, ‘il aura commis sans doute, un crime économique qui priverait à jamais le pays et les générations futures d’un bijou irremplaçable, en plus de la perte irrémédiable de cet instrument de souveraineté’.

C’est peut-être un choix économique, estime le secrétaire général du syndicat des travailleurs des postes et télécommunications (Sntpt), Gabou Guèye, ‘mais il faut en mesurer les conséquences’, note-t-il. ‘Même les grands artisans du libéralisme défendent les intérêts de leur nation’, fait-il remarquer. En effet, l’Intersyndicale rappelle que la majorité des Etats sont toujours présents dans le capital des opérateurs historiques. C’est pourquoi, ‘aucune rationalité ne peut justifier une décision de retrait de l’Etat du Sénégal’.

Evoquant les conséquences probables d’un retrait total ou partiel de l’Etat du capital de la société de télécommunications, l’Intersyndicale dégage deux hypothèses. La cession de la totalité des actions entraînerait une perte de contrôle de l’Etat sur le secteur des télécommunications au Sénégal, en plus des pertes de recettes douanières et de dividendes. Les opportunités sur les externalités de l’entreprise seraient réduites à néant. Le retrait de la Sonatel de la Bourse régionale engendrerait également une fragilisation du marché sous-régional. De même que des milliers d’emplois et de Pme, travaillant en étroite collaboration avec la société de téléphonie, seraient dans une situation de précarité.

Au cas où l’Etat venait à céder une partie de ses actions, la première interrogation des syndicalistes est ‘à qui va-t-on vendre ?’. Mamadou Aidara Ndiaye soutient que ‘si c’est à des spéculateurs financiers qu’on vend, il risque de se poser un conflit d’intérêts’. Et ‘le privé national, à l’état actuel, n’a pas ce poids pour se substituer à l’Etat’. Aujourd’hui, si l’Etat vendait ses actions à France Télécoms, les Français deviendraient ainsi majoritaires du groupe et la Sonatel risque de se substituer en filiale. Déjà que les syndicalistes dénoncent le rapatriement des ressources de la société de télécommunications par la multinationale, le rachat des parts de l’Etat permettrait également à France Télécoms de supporter son processus d’endettement. Car France Télécoms est à 45 milliards d’euros de dettes, informe Gabou Guèye. Au Cameroun et en Côte d’Ivoire, la multinationale applique une politique de compression de son personnel pour atténuer ses charges.

Khady Bakhoum

(Source : Wal Fadjri, 31 mai 2008)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2068/2230 Régulation des télécoms
  • 181/2230 Télécentres/Cybercentres
  • 1544/2230 Economie numérique
  • 851/2230 Politique nationale
  • 2230/2230 Fintech
  • 262/2230 Noms de domaine
  • 823/2230 Produits et services
  • 703/2230 Faits divers/Contentieux
  • 369/2230 Nouveau site web
  • 2157/2230 Infrastructures
  • 798/2230 TIC pour l’éducation
  • 110/2230 Recherche
  • 130/2230 Projet
  • 1404/2230 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 871/2230 Sonatel/Orange
  • 784/2230 Licences de télécommunications
  • 141/2230 Sudatel/Expresso
  • 463/2230 Régulation des médias
  • 602/2230 Applications
  • 497/2230 Mouvements sociaux
  • 781/2230 Données personnelles
  • 70/2230 Big Data/Données ouvertes
  • 300/2230 Mouvement consumériste
  • 184/2230 Médias
  • 331/2230 Appels internationaux entrants
  • 700/2230 Formation
  • 55/2230 Logiciel libre
  • 843/2230 Politiques africaines
  • 412/2230 Fiscalité
  • 94/2230 Art et culture
  • 287/2230 Genre
  • 714/2230 Point de vue
  • 494/2230 Commerce électronique
  • 700/2230 Manifestation
  • 162/2230 Presse en ligne
  • 73/2230 Piratage
  • 103/2230 Téléservices
  • 425/2230 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2230 Environnement/Santé
  • 159/2230 Législation/Réglementation
  • 169/2230 Gouvernance
  • 822/2230 Portrait/Entretien
  • 82/2230 Radio
  • 342/2230 TIC pour la santé
  • 143/2230 Propriété intellectuelle
  • 33/2230 Langues/Localisation
  • 517/2230 Médias/Réseaux sociaux
  • 918/2230 Téléphonie
  • 95/2230 Désengagement de l’Etat
  • 487/2230 Internet
  • 60/2230 Collectivités locales
  • 192/2230 Dédouanement électronique
  • 506/2230 Usages et comportements
  • 521/2230 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 279/2230 Audiovisuel
  • 1362/2230 Transformation digitale
  • 198/2230 Affaire Global Voice
  • 78/2230 Géomatique/Géolocalisation
  • 155/2230 Service universel
  • 333/2230 Sentel/Tigo
  • 87/2230 Vie politique
  • 738/2230 Distinction/Nomination
  • 27/2230 Handicapés
  • 349/2230 Enseignement à distance
  • 322/2230 Contenus numériques
  • 301/2230 Gestion de l’ARTP
  • 92/2230 Radios communautaires
  • 809/2230 Qualité de service
  • 212/2230 Privatisation/Libéralisation
  • 75/2230 SMSI
  • 226/2230 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1282/2230 Innovation/Entreprenariat
  • 671/2230 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 25/2230 Internet des objets
  • 96/2230 Free Sénégal
  • 176/2230 Intelligence artificielle
  • 107/2230 Editorial
  • 29/2230 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous