Centres Multimédias Communautaires : Ouvrir le monde rural à l’Internet
jeudi 14 octobre 2004
Le gap numérique qui sépare les pays du nord et ceux du sud est réel. Mais, il est beaucoup plus important au sein des pays du sud eux-mêmes, entre villes et campagnes. Afin de réduire cette fracture numérique locale, le Sénégal s’est lancé dans l’installation de cinquante centres multimédias communautaires (Cmc). Appuyé par l’Unesco, le projet mobilise quelque 400 millions de francs, sur financement Suisse. La connection devrait concerner les zones rurales, urbaines et périurbaines. Mais six Cmc seront d’abord expérimentés pour tester la viabilité du projet. Toutefois, souligne le ministre de l’Information, de l’Intégration économique africaine et de la Promotion des Technologies de l’Information et de la Communication, « les zones rurales et périurbaines seront prioritaires. Elles sont délimitées par l’axe de pauvreté établi par le ministre de l’Education, et qui ceinture les zones rurales de Matam, Podor, Bakel, Kédougou, Kolda et Tambacounda mais aussi les zones périurbaines de Guédiawaye ».
Ces centres multimédias devraient permettre aux populations des zones reculées d’avoir accès aux informations par l’intermédiaire de la radio. Mais on espère surtout, avec l’internet, qu’ils vont participer à la réduction de l’analphabétisme. Compléments des radios communautaires, les Cmc sont appelés à faire progresser le niveau de connaissance des populations sur les problèmes de leur terroir, de leur pays et de l’étranger. Le projet, renseigne Carrie Marias de l’Unesco, « donne aux communautés les plus démunies et isolées des pays en développement les moyens d’accéder aux technologies de l’information et de la communication ».
Le défi reste le passage à grande échelle. Cette expérience sera menée parallèlement au Mali et au Mozambique.
Fatou K. SENE
(Source : Wal Fadjri, 14 octobre 2004)