Censure des réseaux sociaux : l’Afrique épinglée
lundi 28 novembre 2016
L’ONG américaine Freedom House, vient de rendre publique son rapport menée dans une soixantaine de pays sur les réseaux sociaux. il ressort clairement que les réseaux sociaux sont de plus en plus surveillés partout dans le monde par les autorités, voire censurés.
En tête de ce triste classement : la Chine, la Syrie, l’Iran. L’Afrique n’est pas épargnée. En plus des réseaux classiques, type Facebook ou Twitter, les applications de messagerie sont de plus en plus restreintes. C’est le cas notamment de WhatsApp, messagerie instantanée, gratuite, adoptée par de nombreux Africains.
Les réseaux sociaux sont souvent les uniques alternatives pour s’exprimer et communiquer. Ils sont donc dans le collimateur de certains gouvernements.
les censures des réseaux sociaux n’ont jamais été aussi fréquentes sur le continent Africain. Récemment, Internet a été complètement coupé au Gabon en réponse aux violentes manifestations qui ont suivi la proclamation des résultats de l’élection présidentielle en septembre dernier. Les autorités ont également installé un couvre-feu : la connexion totalement bloquée de 18 heures à 6 heures. Parallèlement, les réseaux sociaux comme Twitter, Facebook ou WhatsApp sont restés inaccessibles.
De nombreux pays africains ont utilisé un procédé similaire cette année lors de troubles, de manifestations ou en période électorale : Ouganda, Tchad, République démocratique du Congo (RDC), Congo-Brazzaville ou encore Éthiopie. « Nous avons recensé près de 50 coupures en 2016 contre moins de 20 en 2015 », commente Deji Bryce Olukotun, directeur d’AccesNow, un collectif d’associations de défense des internautes. Avant d’ajouter : « La tendance semble se généraliser. De plus en plus d’Africains ont un accès à Internet et peuvent s’exprimer librement et organiser des événements. Ça effraie les gouvernements. »
(Source : Elites Communication, 28 novembre 2016)