OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2017 > Juillet 2017 > Cartes d’identité biométrique : Les vraies raisons de la non-délivrance

Cartes d’identité biométrique : Les vraies raisons de la non-délivrance

samedi 22 juillet 2017

Biométrie/Identité numérique

Le constat est alarmant, surtout si elle vient de l’homme de l’art. C’était connu, les cartes d’identité biométrique Cedeao, servant également de carte d’électeur, accusent de graves retards dans la livraison. Ce qu’on ignorait, c’était les manquements humains, et les défaillances techniques qui y ont conduit.

L’opposition tire, à juste titre, sur les autorités en charge des Législatives pour la non-délivrance des cartes d’électeur. Mais peut-être pour les mauvaises raisons. Les quelques révélations provenant de la Direction de l’automatisation du fichier (Daf) permettent d’y voir un peu plus clair. Elles précisent que cette situation ne découle pas d’une ‘’volonté préméditée de piper les dés pour ces Législatives’’ mais bien d’une succession de manquements, d’erreurs de calcul, qu’on pourrait qualifier même de fautes graves. Une source bien au fait de ce dossier résume le fond du problème à un contre-la-montre enclenché par le directeur de la structure, le Daf Ibrahima Diallo, alors que le délai ‘‘très court ne permettait pas une confection effective’’ de cartes d’identité biométrique de la Cedeao.

Tout est parti du marché de gré à gré de 50 milliards contracté par les autorités avec la malaisienne IRIS Corp. Berhad, pour la confection de cartes biométriques, le 27 mai 2016, pour la fabrication de 10 millions de pièces en cinq ans. Ce qui d’ailleurs a fait plier bagage à l’anglaise De La Rue, fournisseur de talons, qui, en compagnie de la société sénégalaise Synapsys, était préposée à la confection des cartes numérisées, initiées sous la présidence d’Abdoulaye Wade.

Quelques agents de la Daf devaient subir une formation, à l’initiative de l’adjudicataire IRIS, pour la maîtrise du nouveau système biométrique. ‘‘C’est là qu’il y a eu beaucoup de couacs puisque la formation a été bâclée. Iris s’y est pris trop tard surtout quand l’opposition a commencé à râler’’, affirme-t-on. Des carences qui ont manifestement déteint sur les vacataires recrutés, chargés de la saisie des informations avant la production des pièces d’identité. La manœuvre consistait à les faire travailler dans quatre brigades par roulement de 8h à 13h, 13h-18h, 18-23h, 23h-6h. Ils devaient saisir, par lot de 50, les informations déjà collectées sur les individus désireux s’inscrire.

Pourquoi ont-ils fait un si mauvais travail ? La source d’affirmer que les sommes modiques qui leur étaient proposées comme émoluments, 60 à 75 mille FCFA, ont souvent tardé à tomber et que beaucoup, en guise de représailles, ont fait un travail qui s’apparentait ni plus ni moins à du sabotage. ‘‘Ils faisaient juste la saisie de 10 ou 15 cartes, les empaquetaient dans une unité de 50 cartes en les marquant tous OK’’, déplore la source. Dans ce jeu de dupes, la brigade estudiantine, celle de 23H -6 heures du matin, a battu le record de la protestation. ‘‘Un jour, ils nous ont remis un paquet de 50 cartes en y laissant la note suivante : ‘‘faye lène niou souniou khaalis’’ (payez nous, Ndlr)’’, fait-on savoir.’’

‘‘Beaucoup cherchent et chercheront leurs cartes, mais ne les trouveront pas’’

Avec cette saisie mal faite, c’est au moment de la production que les agents de la Daf se sont rendu compte qu’elle était non seulement incomplète, mais truffée d’erreurs, justement à cause des carences dans la formation. Il se trouve que dans l’énumération du numéro d’identification, c’est le genre qui vient d’abord (1 pour le sexe masculin et 2 pour le sexe féminin), puis le code de la localité, l’année de naissance, et le numéro de l’extrait de naissance. La machine fonctionnant avec une reconnaissance de ces chiffres, les rejets ont été nombreux du fait des saisies mal effectuées. ‘‘Ce qui va se passer est que les gens verront leurs noms sur les listes électorales, mais n’auront pas leurs cartes ou, a contrario, disposeront de leurs cartes mais ne pourront émarger sur les listes car leurs noms n’y figurent pas’’, s’inquiète notre source.

La sortie du Daf vendredi dernier, déclarant que seuls 200 mille personnes pourraient être laissées sur le carreau de la non-délivrance, est contredite. Dans les couloirs de cette structure on parle d’un demi-million de personnes qui en seront exclues. ‘‘Beaucoup cherchent et chercheront leurs cartes mais ne les trouveront pas’’.

De ce fait une réinitialisation du travail de saisie s’est imposée aux agents de la Daf puisque la majorité des vacataires ont arrêté entre-temps. Inquiets de cette situation, certains vacataires qui sont toujours en poste à la Direction de l’automatisation des fichiers ont envoyé une correspondance au président de la République Macky Sall cette semaine pour l’informer de ce qui s’y passe réellement, convaincus que les bonnes informations ne remontent pas en haut lieu. D’ailleurs on déplore la communication savamment menée par le Daf Ibrahima Diallo qui, lors du lancement, a confectionné et délivré sur le champ, la pièce du chef de l’Etat. Toutes nos tentatives d’entrer en contact avec la direction de la Daf ont été vaines. Mais dans la structure l’on assure que tout pourrait rentrer dans l’ordre... ‘‘Si on prend le temps de bien faire, c’est-à-dire après les élections’’. Pas sûr que l’opposition apprécie !

Mame Talla Diaw

(Source : L’Enquête, 22 juillet 2017)


Les mesures du ministère de l’Intérieur

Au ministère de l’Intérieur, on semble prendre chaque jour un peu plus l’ampleur de la contestation. Les communiqués se suivent et se ressemblent. Après le préfet de Dakar hier, deux mesures ont été prises par la Place Washington à savoir ‘‘les citoyens habitant la région de Dakar et qui votent dans les régions de Dakar peuvent retirer leurs cartes de leur lieu de vote’’ ; ‘‘pour les citoyens inscrits dans la région de Dakar et qui ont souhaité voter dans les autres régions, les cartes sont retirées auprès de la Préfecture du département d’inscription (Dakar, Pikine, Guédiawaye, ou Rufisque)’’, précise la note.

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2166/2254 Régulation des télécoms
  • 173/2254 Télécentres/Cybercentres
  • 1561/2254 Economie numérique
  • 814/2254 Politique nationale
  • 2254/2254 Fintech
  • 253/2254 Noms de domaine
  • 819/2254 Produits et services
  • 692/2254 Faits divers/Contentieux
  • 366/2254 Nouveau site web
  • 2159/2254 Infrastructures
  • 825/2254 TIC pour l’éducation
  • 92/2254 Recherche
  • 121/2254 Projet
  • 1435/2254 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 876/2254 Sonatel/Orange
  • 781/2254 Licences de télécommunications
  • 133/2254 Sudatel/Expresso
  • 466/2254 Régulation des médias
  • 604/2254 Applications
  • 495/2254 Mouvements sociaux
  • 762/2254 Données personnelles
  • 60/2254 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2254 Mouvement consumériste
  • 179/2254 Médias
  • 322/2254 Appels internationaux entrants
  • 697/2254 Formation
  • 48/2254 Logiciel libre
  • 865/2254 Politiques africaines
  • 409/2254 Fiscalité
  • 84/2254 Art et culture
  • 285/2254 Genre
  • 702/2254 Point de vue
  • 480/2254 Commerce électronique
  • 697/2254 Manifestation
  • 156/2254 Presse en ligne
  • 62/2254 Piratage
  • 102/2254 Téléservices
  • 440/2254 Biométrie/Identité numérique
  • 151/2254 Environnement/Santé
  • 156/2254 Législation/Réglementation
  • 167/2254 Gouvernance
  • 846/2254 Portrait/Entretien
  • 72/2254 Radio
  • 338/2254 TIC pour la santé
  • 133/2254 Propriété intellectuelle
  • 31/2254 Langues/Localisation
  • 503/2254 Médias/Réseaux sociaux
  • 923/2254 Téléphonie
  • 95/2254 Désengagement de l’Etat
  • 486/2254 Internet
  • 57/2254 Collectivités locales
  • 189/2254 Dédouanement électronique
  • 503/2254 Usages et comportements
  • 513/2254 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2254 Audiovisuel
  • 1363/2254 Transformation digitale
  • 191/2254 Affaire Global Voice
  • 77/2254 Géomatique/Géolocalisation
  • 147/2254 Service universel
  • 330/2254 Sentel/Tigo
  • 87/2254 Vie politique
  • 731/2254 Distinction/Nomination
  • 17/2254 Handicapés
  • 379/2254 Enseignement à distance
  • 319/2254 Contenus numériques
  • 293/2254 Gestion de l’ARTP
  • 89/2254 Radios communautaires
  • 818/2254 Qualité de service
  • 212/2254 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2254 SMSI
  • 224/2254 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1312/2254 Innovation/Entreprenariat
  • 674/2254 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2254 Internet des objets
  • 85/2254 Free Sénégal
  • 219/2254 Intelligence artificielle
  • 101/2254 Editorial
  • 9/2254 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous