En octobre 2020, Canal+ a annoncé avoir acquis 6,5% du capital de MultiChoice. La filiale de Vivendi a ensuite rapidement augmenté ses parts qui dépassent les 18% depuis le mois de juin. Jusque-là, MultiChoice dit garder l’esprit ouvert sur ses prises de participation. Canal+ dit les considérer comme des investissements financiers.
Canal+ a, à nouveau, augmenté ses parts au capital de MultiChoice. Le groupe français possède désormais 20,12% des actions du principal opérateur de télévision payante du continent africain. L’information a été révélée par MultiChoice à la bourse sud-africaine où elle est cotée depuis 2019.
« MultiChoice reste déterminé à agir dans le meilleur intérêt de tous les actionnaires et à créer une valeur actionnariale durable à long terme. Bien que le groupe engage régulièrement des investisseurs avec ses partenaires stratégiques et maintienne un dialogue ouvert avec la communauté des investisseurs, sa politique est de ne pas faire de commentaires sur ses actionnaires individuels, ni sur ses interactions avec eux », a déclaré le groupe sud-africain dans un communiqué dont le ton semble un peu différent de celui des précédentes prises de participation.
Lors de l’annonce de la première prise de participation de Canal+, MultiChoice avait expliqué avoir pris une décision « pour le bien des actionnaires », indépendamment de l’identité de l’acheteur. Lors des prises de participations suivantes, MultiChoice avait annoncé vouloir « garder l’esprit ouvert ».
De son côté, Canal + avait expliqué voir cette prise de participation comme un investissement financier et a rappelé qu’une collaboration existait déjà avec MultiChoice sur certains territoires.
Les spéculations suscitées par ces acquisitions, qui semblent être de simples techniques de pénétration de marché, ont quand même entrainé un certain scepticisme. « Nous n’irons ni dans la zone lusophone, ni dans la zone anglophone. Elles sont déjà bien couvertes. Une telle offensive se révélerait ruineuse pour des marchés déjà pénétrés pour certains à 80 % », avait déclaré, en 2019, David Mignot, directeur de Canal+ Afrique. Pourtant, en 2021, Canal+ a lancé une offre en Ethiopie où se trouve déjà MultiChoice.
Quoi qu’il en soit, la loi sud-africaine pourrait servir de bouclier si jamais une prise de contrôle hostile était envisagée. En effet, dans la législation sud-africaine, il existe certaines restrictions de propriété et de contrôle sur les actionnaires étrangers et des autorisations spécifiques peuvent être requises dans certains secteurs.
Les principaux domaines concernés sont les télécommunications, le secteur bancaire, les assurances, la défense, les mines et la radiodiffusion.
Servan Ahougnon
(Source : Agence Ecofin, 8 juillet 2022)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000